Les conditions d’hygiène bafouées

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En plus de l’anarchie, toujours galopante, qui caractérise la ville de Souk El Tenine, dans la daïra de Maatkas, au sud de la capitale du Djurdjura, il y a malheureusement un autre phénomène de taille : le manque d’hygiène et l’insalubrité rendent le chef-lieu hideux et repoussant. 

Les étalages à ciel ouvert, sur les trottoirs sont monnaie courante. Le pain, le lait, la semoule et d’autres produits pourtant fragiles sont exposés à même le sol. Les corbeilles à pain sont si sales qu’il devient incompréhensible et même choquant que des consommateurs s’y servent. A certains endroits, ce sont les restaurateurs qui sortent leurs rôtissoires sur le trottoir. Le fameux Chawarma et les poulets sont rôtis dorés à l’air libre, saturé de poussière et de gaz d’échappement, sans oublier les nuées d’insectes. Du côté du point de vente de poissons, en allant vers Sid Ali Moussa, puisqu’aucune poissonnerie n’est disponible, le constat est dramatique. Les odeurs sont nauséabondes, notamment pendant les journées chaudes, et celles-ci ne manquent pas, où la vente se prolonge à des heures très tardives. Le poisson pourrit au soleil et les clients ne manquent pas. Les services d’hygiène, quant à eux, sont aux abonnés absents. Du côté de ce que l’on appelle l’abattoir ou le marché à bestiaux, c’est une autre catastrophe qui ne dit pas son nom. Les vendeurs de poulet n’hésitent pas à tuer, déplumer et éviscérer les volailles à même le sol, ce qui ne manque pas d’attirer des meutes de chiens errants qui se disputent les déchets. Tout cela au vu et au su de tout le monde. Pendant les jours de marché bihebdomadaire, la donne se corse. Les déchets des vendeurs de légumes et fruits se joignent à la ‘’fête’’ pour rendre les lieux des plus insalubres. Tout cela se mélange aux cannettes,  aux bouteilles vides et autres emballages, pour parfaitement illustrer l’incivisme de certains commerçants et certains citoyens et la fuite en avant des responsables concernés. Certes, quelques ouvriers communaux s’affèrent chaque soir à nettoyer les lieux, mais leur nombre insuffisant fait que leur mission est impossible. Une chose est sûre, la propreté et l’hygiène sont l’affaire de tout le monde. Sous d’autres cieux, jeter le moindre mégot ou le moindre papier dans la rue est un geste verbalisé.                              

 Hocine T

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