Bordj Khriss : Le village Raouabaâ à la traîne

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Les citoyens de la localité de Rouabaâ, distante d’une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la commune de Bordj Khriss, à l’extrême sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffrent d’un énorme déficit en matière de services publics à même d’atténuer les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent. Parmi les  plus importantes carences relevées par les quelques 500 familles habitant ce paisible bourg, il y a la dégradation, voire l’absence totale 

d’un réseau routier qui pourrait désenclaver leur village. L’indisponibilité du gaz naturel, le manque d’eau potable, auxquels s’ajoutent l’inexistence de l’éclairage public et l’absence d’une salle de soins sont le lot quotidien des habitants. Il faut ajouter à tout cela le service public qui fait défaut dans la totalité de la bourgade, d’où la multiplication des habitations précaires et des bidonvilles qui ternissent sensiblement l’image de la contrée et privent les habitants de mener une vie décente. La population a maintes fois essayé d’attirer l’attention de l’ensemble des responsables locaux sur cette situation qui perdure, en vain. Ce ne sont pas les promesses qui manquent, puisque tous les interlocuteurs auxquels ils se sont adressés leur ont promis, à chaque fois, la prise en charge totale de leurs préoccupations. Mais la situation demeure telle quelle, depuis  maintenant trois longues années, et la vie quotidienne de ces paisibles ruraux ne s’améliore pas. Pire encore, elle se dégrade davantage, selon certains citoyens rencontrés. Leur ras le bol s’est manifesté par un exode rural massif vers le chef-lieu de la commune, ne restent dans le village que les familles contraintes d’y habiter faute de moyens. D’année en année, les citoyens de ce paisible village ont constaté avec amertume, que toutes les promesses qui leur ont été faites ne l’ont été selon les dires de certains d’entre eux, que pour « gagner du temps », dans l’optique de réaliser un CET à quelques encablures de leur agglomération. Les pouvoirs publics auraient donc voulu, toujours selon les déductions des villageois, éviter une opposition de la part des quelques 500 familles qui y vivaient auparavant et qui ne sont plus qu’une quarantaine aujourd’hui.                        

S. S.

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