La mise en service du gaz de ville pour 800 foyers, à Ighil Oudjilbane et Boukhiama, a été la dernière action du wali de Béjaïa lors de sa sortie de travail dans les daïras d’El Kseur et Béjaïa, dans la journée du mercredi dernier. Avec ce nouveau raccordement et les quelques 7000 foyers à brancher avant la fin de l’année, la wilaya de Bejaïa passera, en l’espace d’une année, de 28 à 40% de taux de raccordement en gaz de ville, trainant, malgré cet essor, en queue de liste par rapport aux autres wilayas du pays. Avant cela, Hamou Ahmed Touhami, accompagné de quelques directeurs de l’exécutif, avait remis, à la salle de conférence de l’hôtel Chréa du chef-lieu, une distinction honorifique à Amzal Mohand Ourabah, exploitant agricole de la wilaya, qui a réussi le pari de se classer, grâce à sa volonté et sa persévérance, parmi les 50 meilleurs céréaliculteurs, sur les 173 qui ont réalisé des performances supérieures à 50 quintaux à l’hectare. L’instauration du club des 50 est une initiative du ministère de l’Agriculture et de la Réforme agraire, pour inciter les fellahs à redoubler d’efforts dans le but d’augmenter la production céréalière. Le wali de Béjaïa dira à cette occasion que c’est un honneur pour la wilaya mais, hélas, malgré les efforts fournis dans les différentes filières agricoles, les prix à la vente des produits restent en deçà de ceux espérés, à l’exemple de ceux de l’œuf, vendu à 400 dinars le plateau, alors que les prévisions de production de ce produit ont été dépassées de 45% dans la wilaya de Bejaïa. Invité à dire un mot, le jeune agriculteur honoré a déclaré que son vœu s’était enfin exaucé après de durs labeurs. Poursuivant sa tournée, la délégation s’est rendue à l’institut national de la réforme agraire d’Oued Ghir, où elle a eu à s’informer des conditions d’étude des stagiaires de l’institut et, surtout, du programme de recherche de sa division de « recherche agro-système de montagne » créée en mai de l’année en cours. Elle a eu, en outre, à l’élevage d’ovins et caprins lancé par l’institut, plus particulièrement l’ovin de race dite Akboucienne, population non encore répertoriée dans la nomenclature des races algériennes. Enfin, Hamou Ahmed Touhami a aussi fait une virée à la ferme d’élevage de vaches laitières appartenant à la sympathique Hadja Aberkane épouse Khoualdi, qui a osé un virage professionnel à 180° en se convertissant du statut de Médecin à celui d’agricultrice, domaine dans lequel elle a, apparemment, réussi avec sa vingtaine de vaches laitières.
A. Gana.

