Les locataires ne payent pas leur loyer à Bouira Seulement 28%, tel est le taux de recouvrement annuel que réalise l’Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) de Bouira, auprès de 15 000 locataires.
Un taux insignifiant qui n’est pas sans conséquence sur le côté financier de cet organisme. Ce dernier souffre d’un déficit chronique et voit, sans cesse, l’augmentation de ses créances. Celles-ci avoisinent actuellement près de 40 milliards de centimes. Selon le directeur de l’OPGI de Bouira, son organisme trouve beaucoup de difficultés dans le recouvrement de loyers, et ce en dépit du montant pas trop élevé de ceux-ci. Certains loyers, fait remarquer M. Chabour, sont symboliques et ne dépassent pas, dans certains cas, le montant de 1500 DA, le mois. Pour le directeur, le loyer constitue la seule ressource financière de l’organisme. «Privé de cette ressource, l’OPGI ne peut prétendre entrevoir des travaux d’entretien de son immense parc logement. Mais malgré cet état de fait dommageable, l’office assure des travaux d’entretien et intervient régulièrement en cas de problème», a déclaré M. Chabour. Ce dernier affirme toutefois que plusieurs actions de sensibilisation à l’endroit des citoyens locataires ont été lancées. L’office propose même des alternatives comme le paiement suivant un calendrier, sans que cela n’ait une grande répercussion auprès du locataire. D’après le directeur de l’office, «parfois, il arrive que des recouvrements soient réalisés et des locataires acceptent de payer. Mais, pour le cas des récalcitrants, l’OPGI recours à la justice. Cette procédure qui est lancée en dernier recours, fait état de près de 1000 affaires en contentieux. Le nombre d’expulsion ne dépasse pas les 100 cas». Pour M. Chabour, «l’office a tout le temps exclue cette option de l’expulsion, optant plutôt pour un travail de sensibilisation. Mais, on n’écarte pas le recours à la manière extrême. L’office procèdera tôt au tard à l’expulsion, puisqu’on est en danger». Revenant sur le programme de logements de son office, M. Chabour a déclaré que pour le quinquennal 2010/2014, l’OPGI a bénéficié de plus de 10.000 unités de type locatif (LPL). 6518 sont actuellement en cours de réalisation, 1800 unités font l’objet de choix d’entreprises et 2570 autres connaîtront le lancement des avis d’appel d’offres. Pour le programme attribué au courant du précédant quinquennal, 2100 unités sont en voie de parachèvement. L’office a déjà distribué un quota de 750 logements locatifs et compte réceptionner 3000 unités l’an prochain, et 5000 en 2014. Selon le directeur de l’OPGI, tous les programmes connaissent une bonne cadence de réalisation. Au sujet de la rareté des matériaux de construction, à l’image du ciment, M. Chabour a noté que son office est là pour accompagner les entrepreneurs. «Des listes d’entrepreneurs, besoins du ciment, est transmise à la cimenterie», a-t-il précisé. Le directeur de l’OPGI a tenu à inviter tous les locataires à se rapprocher de ses services, où toutes les facilités leur seront données.
D. M.