Réussir une campagne…dans l’anarchie

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Au neuvième jour de la campagne électorale, le travail de proximité est prôné par tous les partis politiques en lice, au moment où l’anarchie envahit le terrain. 

Une anarchie qui marque à chaque fois les campagnes électorales. En effet, les candidats aux différentes assemblées, communales et de wilaya, ne lésinent pas sur les moyens, encore moins sur les méthodes, afin d’attirer l’attention du citoyen. L’affichage dans le respect des normes est de loin l’une des règles que les partisans des candidats ne se lassent jamais de piétiner. Il est bien rare, en effet, que les affiches soient placées au bon endroit, celui réservé à chaque parti. Ignorant les tableaux mis en place à cet effet, les militants s’amusent à coller les affiches de leurs candidats un peu partout à travers les rues des villes et des villages. Et pas un mur, ni arrêt de bus n’échappe à cette folie de placardage. A tel point qu’on éprouve du mal à reconnaître les candidats des différentes listes. Au niveau de la ville des genêts, le constat est le même. Une grande anarchie règne, que ce soit en matière d’affichage ou concernant les autres procédés auxquels font appel les partisans des formations politiques afin de défendre leurs couleurs. La règle est simple, cibler les endroits le plus fréquentés par le public. Le mur, à proximité de la maison de la culture Mouloud Mammeri au centre ville de Tizi-ouzou en est la preuve. Des centaines d’affiches sont collées les unes sur les autres, à une dizaine de mètre d’un tableau d’affichage ne comportant que les numéros des partis candidats.

 

La campagne de proximité privilégiée

Autre fait, la place du jardin public au centre-ville a carrément été squattée par les militants d’une liste indépendante parrainée par le RPR. Les militants du Parti des travailleurs (PT) annoncent, de leur côté la venue de leur chef, Louisa Hanoune, au niveau de la wilaya pour un meeting populaire, en placardant l’annonce dans tous les recoins de la ville. Avec tout cela, on se demande où se trouve la supervision dans cette campagne où tout les partis n’en font qu’à leur tête. Par ailleurs, si la campagne à travers le programme officiellement tracé par la Commission de supervision des élections locales (CWISEL) semble un peu morose et ne se fait guère remarquer, les différents partis politiques et listes indépendantes en lice pour les prochaines élections locales du 29 novembre prochain ont fixé leur choix sur des campagnes de proximité. Ceci, dans l’espoir de rallier le citoyen à leur cause et parvenir à le convaincre de se présenter d’abord aux urnes, le jour J, et pour voter en leur faveur. Les différentes sections des partis politiques au niveau des localités mettent le paquet en visant les villages. Une démarche « étudiée » dans l’unique but d’atteindre le plus grand nombre de personnes possibles. Ainsi, et chaque soir, les placettes publics, les cafés et, bien évidement, Tajmaâth sont pris d’assaut par les militants dans leur travail de proximité. Le citoyen est accosté afin d’écouter ce qu’il gagnerait à offrir sa voix pour ceux qui se présentent à lui. D’autant plus qu’à travers les meetings officiels, les partis ne parviennent jamais à remplir les salles, et ne réunissent, dans la plupart des cas, que certains citoyens, en plus de leurs partisans. Il faut dire que la population continue d’afficher son désintérêt à la chose politique. 

 Ch. T.

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