Pénurie d’eau

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Après le dernier hiver, pluvieux et neigeux à souhait, les habitants des campagnes, comme ceux des villes, croyaient qu’ils allaient passer un été et un automne à l’abri des sempiternelles pénuries qui empoisonnent la vie. Que non ! Les pénuries sont toujours là, pas pour tout le monde mais pour un grand nombre de villages et de bourgs, qui sont condamnés au régime sec. La Kabylie, pays des pluies et des neiges, a bien été arrosée l’hiver dernier, mais ici il n’y a pas suffisamment de retenues et les systèmes d’adduction d’eau potable sont soit vétustes, donc souvent défectueux, soit insuffisants. Résultat : c’est la pénurie, donc la corvée d’eau. Même en automne, même en hiver où les robinets sont désespérément à sec. Il est vrai que les gens, à force de promesses non tenues des responsables locaux, se sont faits à la situation, il est triste quand même de souffrir du manque d’eau dans l’une des régions la plus riche en eau d’Algérie ! Les gens n’ont plus comme recours que les puits qu’ils creusent eux-mêmes ou alors les fontaines. C’est un moindre mal quand la source n’est pas trop éloignée du lieu de résidence, mais le puisage se transforme en calvaire quand il faut parcourir de longues distances, le jerrican de vingt litres sur le dos ! A l’ère du progrès scientifique et des machines qui facilitent la vie quotidienne de l’homme, des Algériens et surtout des Algériennes manquent d’eau courante et doivent trimer, comme aux temps lointains, pour chercher l’eau à boire. Une fois encore on annonce que le grand barrage de Taksebt sera bientôt opérationnel.Espérons que ce ne sera pas encore une promesse.

S. Aït Larba

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