Auteur de deux albums sortis en France, le chanteur kabyle Hachemi Bekka, espère trouver un producteur pour sortir son premier produit en Algérie.
Originaire de la région montagneuse de Kendira, dans la commune de Barbacha, ce chanteur de musique kabyle traditionnelle a débuté sa carrière artistique par l’animation de soirées dans son village natal, puis en France où il a émigré avec sa famille vers les années 70. Son style puise ses sources dans la musique de ses prédécesseurs, à l’image du regrettable Slimane Azem, ou encore d’Amar Oukil. Ce dernier, fasciné par la virtuosité du chanteur, lui a même prouvé son amitié en lui offrant un luth qu’il préserve soigneusement depuis des années. « Pour moi, c’était des chanteurs extraordinaires, leurs chansons me soulagent énormément», dira-t-il. Loin de chez lui, la nostalgie et l’amour du pays, plus particulièrement de la Kabylie, lui ont fait pondre ses premières chansons. Il se souvient de son enfance, des tourments de sa famille… Ses paroles sont des cris symboliques. « Dounith » (la vie), « n’vegha anwali », (on veut savoir », « Inas ayemma » (dis-lui maman), composent en grande partie son premier album. « Ce n’est pas facile pour un chanteur kabyle d’obtenir des moyens financiers pour produire un album » avoue-t-il. Après une trêve de plusieurs années, Hachemi Bekka se prépare pour reconquérir la scène musicale avec de nouvelles idées qui s’inspirent du contexte algérien et mondial. Hachemi Bekka, compte exprimer sa vision sur la situation actuelle, cette fois, à travers un album qu’il souhaite enregistrer en Algérie.
M. H. Khodja.