Parturientes cherchent un lit !

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Les parturientes ne sont pas assurées, même après leur ad, de trouver un lit au sein de l’établissement hospitalier spécialisé “Tassadit Sbihi” de la wilaya de Tizi-Ouzou.

A cause de la forte affluence quotidienne des patientes vers cette infrastructure et faute de lits, les responsables de cet établissement se voient souvent, pour ne pas dire toujours, contraints d’installer des matelas à même le sol et, parfois, ils vont jusqu’à placer deux patientes dans le même lit. Durant les années précédentes, l’EHS Sbihi était craint par les parturientes, à cause des conditions d’accueil lamentables mais aussi des témoignages d’autres femmes ayant déjà accouchées dans cet établissement. Quelques minutes avant l’heure de la traditionnelle visite de midi, quelques parents nous ont signalé les conditions lamentables dans lesquels sont accueillies leurs filles et auxquelles font quotidiennement face les travailleurs de cet établissement qui semblent dépassés par l’affluence des patientes au niveau des différents services. « Ma fille a accouché vers 21h, mais à son retour dans la salle où séjournent les patientes, elle s’était retrouvée dans le même lit qu’une autre femme qui venait également d’accoucher », dira la mère de D. A., une jeune maman de 28 ans. Elle ajoutera qu’« il a fallu attendre près de 7h, pour que sa fille, qui souffrait de douleurs dues aux contr, soit admise ». Face à cette terrible situation à laquelle font face ces parturientes, quotidiennement, la plupart d’entre-elles préfèrent se diriger vers les cliniques privées, où une césarienne est facturée entre 50 000 et 70 000 DA, tandis qu’un simple accouchement peut coûter entre 35 000 à 40 000 DA. Pour les personnes qui ne peuvent pas se permettre ce luxe, elles restent dans l’attente et espèrent qu’une place se libère afin de soulager leurs souffrances.  Ces dernières années, l’EHS Tassadit Sbihi est souvent pointé du doigt à cause des rumeurs concernant les prestations de son personnel, mais également les manques dont souffre cette structure, en matière d’hygiène, de spécialistes et de matériels, sans oublier qu’elle ne peut se permettre d’accueillir les patientes des autres wilayas vu qu’elle est de petite capacité d’accueil.

       

Samira Bouabdellah.

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