Par Cherif Amayas
Si vous prenez la peine de lire et de scruter attentivement les affiches électorales des listes des différents partis politiques, vous allez apprendre pas mal de choses. Ainsi, vous découvrirez que votre voisin, avec qui vous avez grandi et que vous connaissez parfaitement, est «cadre», vous qui croyez que le pauvre Moh est chômeur.Vous découvrez, ainsi, qu’on peut être « cadre » tout en étant inactif, sans emploi et non déclaré à la sécurité sociale. Vous découvrirez aussi que, Boualem, le gardien de l’école de votre fille de 6 ans, est «enseignant» ou « cadre de l’éducation ». Outre ces usurpations de fonctions, qui sont légion, des candidats sur des listes affichées, il y a encore plus grave. En effet, le journal Ennahar a révélé que des candidats têtes de listes au scrutin du 29 novembre ont été condamnés pour viols sur mineurs, détournements de bien publics et trafics en tous genre. Ces têtes de listes appartiennent au FNA, FLN et RND, sans que ces derniers n’aient apporté le moindre démenti. C’est pour vous dire qu’il y a vraiment de tout dans les listes de certains, et surtout du n’importe quoi. Par exemple : Ces derniers jours, et donc en plein campagne électorale, le tête de liste du FLN à l’APC de Ben Aknoun est porté disparu. On susurre dans les cafés et les chaumières que ce monsieur, qui est le maire sortant, aurait été condamné par la justice. De ce fait, apparemment avéré deux hypothèses se disputent. Les uns disent que l’ex maire et tête de liste FLN de Ben Aknoun serait en fuite, tandis que d’autres soutiennent qu’il avait été arrêté par les services de sécurité. En tout état de cause, l’individu a bel et bien disparu de la circulation, et cela en plein campagne. « Perdus de vue », « Koullou chay moumkine », « Djak el marsoul »… se disputent l’achat des droits auprès de Belkhadem.
Ch. A.