Les mécanismes de sa mise en œuvre, en débat

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La faculté de droit et des sciences politiques de l’université Abderahmane Mira de Béjaïa, a organisé il y a quelques jours, à l’auditorium du campus d’Aboudaou, un colloque national sur le thème des mécanismes de la mise en œuvre du droitinternational humanitaire.

Entre les textes et la pratique, il y a souvent un fossé et d’ailleurs, l’application du droit international suscite la prise d’une série d’actions et de mesures susceptibles d’assurer le plein respect de ses dispositions et, pourtant, cette application reste, majoritairement, tributaire de la mise en œuvre de ces mécanismes d’exécution par les états, organismes et individus. Ceci a incité le comité d’organisation à axer cette manifestation scientifique autour des mécanismes nationaux et internationaux, de contrôle de l’exécution des principes du droit international humanitaire et de la responsabilité internationale pour violation de ces principes. D’ailleurs, le professeur, Kacher, de l’université de Tizi-Ouzou, développera cette responsabilité internationale dans une communication intitulée, «la responsabilité de protéger». Il dira que les conventions internationales protectrices des droits humains constituent l’ossature de ce principe indéréglable auquel sont soumis les états qui ont la responsabilité de protéger les populations. L’orateur rappellera la résolution des Nations Unies de juillet 2009 et celle de son conseil de sécurité pondue et adoptée, un mois plus tard, qui imposent aux états de respecter les droits de leurs citoyens et aux parties armées de prendre toutes les dispositions pour la protection des populations contre les crimes de guerre et les génocides. Plus d’une cinquantaine d’enseignants universitaires sont venus des universités de Béjaïa, Tizi-Ouzou, Sétif, Batna, Alger et autres. «Nous sommes très satisfaits de la bonne organisation de cette rencontre et surtout de la présence parmi les communicants de chercheurs de haut niveau, à l’instar du professeur Kacher et du docteur Khelfane de l’université de Tizi-Ouzou», déclarera Youcef Kacimi, enseignant à l’université de Béjaïa et membre du comité d’organisation. A travers les axes de ce colloque, les communicants ont abordé les différents mécanismes d’exécution du droit international et sont parvenus à l’objectif de cette rencontre qui est celui de démontrer le taux de son applicabilité par les organismes, institutions internationales, autorités internes des états, ainsi que par les individus, et cela, devant l’intensification incessante des conflits armés contemporains. Comme l’avait souligné le professeur Kacher dans son intervention, «la fin du 20e siècle a vu un changement de la nature des conflits armés. Il avait paraphrasé un grand scientifique en disant que la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique, il faut donc mettre ensemble la justice et la force et pour cela, ne faire que ce qui est juste soit fort et ce qui est fort soit juste».     

A. Gana.

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