La réalisation d’un lycée au niveau de la commune d’Ath-Rached, à une quarantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, est plus que primordiale. L’absence d’une telle infrastructure scolaire se pose avec acuité pour les nombreux élèvesqui poursuivent leur scolarité loin de leur commune. En effet, malgré l’existence de deux CEM, l’un au village Assif Lekhmiss et l’autre au chef-lieu communal, la localité demeure à ce jour dépourvue d’un lycée. D’ailleurs, les lycéens de cette municipalité éloignée poursuivent leur scolarité au lycée polyvalent d’Ath Leksar, qui est dépourvu du régime de l’internat, ou bien au lycée de Bechloul. Ce dernier offre la possibilité d’internat uniquement aux élèves des villages éloignés, à l’instar de ceux qui habitent les villages d’Assif Lekhmiss, Thaghzouth et El Hemmam. Mais les autres élèves souffrent le martyre au quotidien. Beaucoup d’entre eux endurent le trajet qu’ils font matin et soir, et certains trouvent des difficultés à faire face aux frais de transport. Ils sont contraints, en effet, de se déplacer matin et soir avec des moyens de transport aléatoires, étant donné que la commune ne dispose que de deux minibus pour transporter quotidiennement plus de 400 élèves éparpillés à travers plusieurs villages. Rappelons, enfin, que cette commune de la daïra de Bechloul, compte à elle seule pas moins de 17 villages, et plus de 15 000 habitants. «La réalisation de cette infrastructure éducative est un besoin élémentaire d’intérêt général au profit de l’ensemble de la population de la région. Elle servira non seulement aux citoyens de la commune, mais aussi à ceux d’Ath-Leksar et d’Ahnif », nous dira un parent d’élève.
O. K.