Grève générale à Tadmaït

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Le squat de la salle de sport de la ville de Tadmaït par la famille de l’Imam, parti à la retraite, a suscité la colère, hier, de toute la population. L’appel à la grève générale lancé par la société civile, notamment les jeunes et les membres du CSA de Tadmaït, a été soutenu par les partis politiques et a été largement suivi.  Dès la matinée, un monde fou se trouvait devant le siège de l’APC, fermé lui aussi. Le maire se trouvait, à ce moment là au siège de la daïra de Draâ Ben Khedda afin de trouver une solution avec les autorités. La ville était comme morte, il n’y avait pas un commerce d’ouvert. Les jeunes ne cherchaient qu’une occasion pour passer à des actes de violence, mais la sagesse et ont prévalu. Nous avons constaté que la salle de sport est mitoyenne au logement de fonction de l’Imam. Ce logement devait être libéré une fois le fonctionnaire mis à la retraite, car, selon « une délibération datant de 1986, le logement est considéré comme bien  » Houbous ». Après que la direction des affaires religieuses l’eut pressé à libérer ce logement, il n’a pas trouvé mieux que d’occuper la salle de sport dont les tapis et autres matériels ont été enlevés au préalable suite à l’affectation d’une enveloppe de 1,600 milliard de centimes dégagée pour sa réhabilitation. Profitant de cette situation de confusion, la famille a occupé la salle. Ainsi, le nouvel Imam affecté après la sortie en retraite du concerné se retrouve devant un dilemme puisque le logement de fonction qui lui est destiné est toujours occupé par la famille de l’imam sortant qui se dit  » être en possession de documents attestant que l’ensemble du bloc lui revient de droit, logement et salle de sport. Ce que la population, particulièrement les jeunes, n’a pas entendu de cette oreille. Vers midi, le P/APC s’est présenté devant la population pour lui annoncer que l’affaire est réglée. Et ce fut l’explosion de joie.  Un engagement écrit entre les trois parties concernées, APC, famille Merbah (Imam) et la société civile  (CSA et les partis politiques) a été signé pour libérer la salle de sports. Ce n’est que vers 14 h que la salle fut rouverte dans une ambiance bon enfant. Contacté le P/APC nous confirme :  » Le livret foncier n’étant pas prêt, un PV a été établi, en présence des parties concernées, y compris les formations politiques en lice pour les élections locales, afin que la salle de sport soit libérée pacifiquement et au profit des jeunes sportifs. Quant au logement, c’est une autre paire de manches. C’est l’affaire des Houbous. La vie reprend progressivement son cours normal ».

 Arous Touil

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