Enigmatique défection de Belkhadem

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La campagne électorale a été bouclée, avant-hier, à Tizi-Ouzou, comme elle avait commencé dans la discrétion et la monotonie des partis, d’un côté et l’indifférence de la population de l’autre. 

La campagne électorale finie, c’est désormais l’heure des bilans, notamment celui des activités des candidats aux joutes électorales du 29 novembre. Selon le président de la commission de wilaya de supervision des élections locales (Cwisel), M. Hamid Malki, 592 meetings ont été tenus au niveau de la wilaya lors de cette campagne. Il fera remarqué en effet, que le nombre de meetings programmés à été respecté signalant au passage que des reprogrammations ont dû être faites. Cela, malgré le fait que la campagne eu enregistrée un retard de près d’une semaine avant son lancement. « Certains partis nous ont interpellé afin de procéder à des reprogrammations, voir des rajouts. En effet, notamment dans les périodes creuses, on a, et sur la base des réclamations des candidats, introduit d’autre meetings », expliquera le premier responsable de la Cwisel. Abondant dans le même sens, le responsable fera savoir que près de 150 meetings supplémentaires ont été autorisés. Il ajoutera, soutenu d’un autre membre de la commission, que des rencontres de proximité ont été le socle de cette période pré-électorale. Pour le représentant de la Cwisel, la plupart les meetings programmés ont été tenus, même si certains ont été annulés à la dernière minute, dont celui du FLN. En effet, Belkhadem était bel et bien annoncé dans la matinée de samedi dernier avant qu’on fait part du report du rendez-vous en après midi, et puis son annulation pure et simple. Une défection qui ne trouve pas d’explication en tous les cas chez les militants eux même, en dehors de cette appréhension de la salle à moitié vide… Quelques langues se sont aussi élevées pour s’interroger sur la non venue de Amara Benyounes dans la ville. Mais au-delà que cela ne constitue pas un fait nouveau pour ce dernier qui rappelons le n’a pas non plus effectué le déplacement lors des dernières législatives, il a opté pour le choix d’aller dans une localité hors du chef lieu comme il l’a fait dans d’autres wilayas du pays qu’il eu à visiter durant cette campagne.  

«150 meetings supplémentaires ont été pourtant programmés» 

Il faut dire que cette campagne a aussi été l’occasion de constater le peu d’engagement des leaders des partis politiques. On pourra même dire que Tizi-Ouzou a été boudée. C’est à croire qu’on ne cherche plus à convaincre la population locale, ni à la conquérir d’ailleurs. En effet, pour une quinzaine de partis en lice pour les APC et l4APW, seulement six chefs de partis ont fait une halte à Tizi-Ouzou. La wilaya n’a pas été gâtée en meetings populaires, si ce n’est le passage de la première dame du PT, des secrétaires généraux du RND, du FFS, du MEN et du MPA, et du président du RCD. Lors de la période qu’a duré cette campagne électorale, certains leaders de partis ont, de leur côté fait un passage furtif et presque non remarqué ne passant même pas au niveau par chef-lieu, se contentant d’autres localités de la wilaya. C’est le cas des leaders du FLN et du MSP. Cela, même si les militants ont, pour ainsi dire, mis le paquet sur le travail de proximité.  L’affichage, anarchique bien évidement, a été une des caractéristiques de cette campagne. La commission de surveillance des élections à même reçu une quinzaine de réclamations de la part de candidats, selon M. Hamid Malki. « C’est de petits ennuis qui font le charme de la campagne », dira-t-il. C’est à croire qu’il fallait vraiment tenter le tout afin d’imposer un choix aux électeurs. 

Tizi-Ouzou, une wilaya qu’on ne cherche plus à conquérir ?

Ainsi, tout au long des 21 jours qu’aura duré la campagne électorale en prévision des élections locales prévu pour le 29 novembre prochain, les partis politiques et les indépendants en lice à Tizi-Ouzou ont tenté de convaincre. Mais convaincre qui ? La population n’a cessé de tourner le dos à la chose politique et le désintérêt de la population locale est allé au-delà du fait de déserter les salles de meetings. Même si ce « boycott » devient de plus en plus décourageant, les militants ont trouvé la parade, la campagne de proximité dans les rues et autres places publiques, afin d’augmenter leur chance d’être écoutés. Le remplissage des salles est devenu, en effet, un exploit peu réalisable, mis à part pour certains partis, les mieux représentés et représentatifs au niveau de la wilaya. Les autres préfèrent éviter tout bonnement les salles pour ne pas subir le spectre de la salle vide. D’autres, par contre, n’ont pas hésité à prendre le risque. Le cas du secrétaire général du Mouvement de l’entente nationale (MEN), en début de campagne, le confirme. Ali Boukhezna aura ainsi subi l’expérience de la salle à moitié vide. Les militants du MEN ont dû prier les quelques présents au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri afin de se mettre d’un seul côté « pour que la caméra de la télévision puisse faire ses prises », martelaient, alors, les militants. Le Abdelkader Mehal, président du RPR, a, quand à lui, annulé son meeting à Tizi-Ouzou pour une raison qui semble être celle déjà invoquée. C’est sans doute là l’une des raisons pour lesquelles les autres chefs de partis n’ont pas intégré Tizi-Ouzou dans leur planning de campagne.                            

Ch. T.

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