«Il y a un relâchement important depuis trois ans, concernant la sensibilisation sur le virus du Sida, car les associations ne bénéficient pas des aides financières de la part du ministère de la Santé », a affirmé hier, Mustapha Khiati, le président de la Forem. Face au manque de compagnes de sensibilisation contre le Sida, ce dernier prend davantage de l’ampleur, notamment dans la société algérienne. Selon la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), pas moins de 1 400 cas recensés en 2012 et 10 000 séropositifs. Selon l’institut pasteur, 80 nouvelles contaminations au VIH/Sida et 471 nouveaux cas de séropositivité ont été enregistrés, la fin d’octobre 2012. Pour M. Khiati, ces chiffres ne reflètent pas la réalité car cette maladie reste toujours un tabou dans la société algérienne. « Selon les estimations, il y a 10 000 séropositifs, mais en réalité il doit avoir plus de 20.000 cas. Cela est du au manque de sensibilisation chez les citoyens », a indiqué le président de la Forem. En effet, le même responsable met en exergue l’importance de procéder un diagnostic, « il est conseiller de faire le diagnostic, pour prendre le traitement, afin d’arrêter la multiplication de ce virus », a plaidé M. Khiati. A retenir, également, qu’en Algérie, 10 000 tests de dépistage seulement s’effectuent annuellement. Il est utile de souligner que dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, le ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, à travers sa direction de la prévention et de la promotion de la santé organise, en partenariat avec le bureau des Nations unies pour l’enfance (l’Unicef) et le programme commun de l’ONUsida, deux journées destinées à la restitution du plan national stratégique de lutte contre le VIH/Sida 2012-2015 (PNS), et de la stratégie nationale de l’élimination de la transmission mère-enfant de cette maladie 2012-2015 (ETME).
Samira Saïdj