Les travailleurs de l’EPSP de Boghni ont reconduit, hier, leur mouvement de grève enclenché depuis maintenant plus d’une semaine, suite de l’agression d’un infirmier à l’intérieur des urgences par un jeune de la région. Cet acte de violence, suivi du saccage de la porte d’entrée de l’établissement, a suscité le lendemain une réaction spontanée des travailleurs en organisant une marche vers le siège de la daïra, où une délégation du personnel médical et paramédical a été reçue par le chef de daïra, durant laquelle la question de la sécurité dans le service des urgences a fait l’objet d’une longue discussion. Mais, apparemment sans résultats concrets jusqu’à hier. En ce sens, il faut savoir que la position des grévistes a évolué d’autant plus que leur revendication est centrée, selon un syndicaliste, sur « le déplacement du service des urgences vers le nouveau bâtiment réalisé dans l’enceinte de l’EPH non encore opérationnel, en dépit de l’annonce de la fin des travaux ». Cette proposition fera l’objet de négociations avec la direction de la santé dans les prochains jours, mais en cas de l’acceptation de son directeur d’accorder une audience aux représentants des grévistes. Pour le moment, rien de concret n’est survenu pour convaincre les contestataires déterminés à poursuivre le débrayage, jusqu’à la satisfaction de leur principale réclamation, à savoir la délocalisation du service des urgences vers l’EPH. Enfin, ce qui est sûr, la poursuite de la grève au niveau de l’EPSP commence à avoir des conséquences sur le fonctionnement de ses services, même si un service minimum est assuré.
B. S.