100 000 Algériens atteints d’Alzheimer

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La faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a organisé en partenariat avec l’université de Haute Alsace de France, un colloque international sur le thème «le vieillissement, la maladied’Alzheimer, la dépendance : nouveaux problèmes, nouveaux enjeux».

En effet, cette manifestation qui s’étalera sur trois jours le 4, le 5 et le 6 de ce mois de décembre a été lancée hier dans la salle de conférences du campus universitaire de Tamda, en présence du Doyen de la faculté des sciences humaines et sociales M. Salhi, de M. Ahmed Zayed, représentant du recteur de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, ainsi que des représentants français de l’université de Haute Alsace. Etaient présents à la journée d’ouverture d’hier, des enseignants chercheurs, des psychiatres et des orthophonistes qui ont pris la parole sur le sujet du vieillissement et de l’Alzheimer : psychologiquement et sociologiquement parlant. Le but de cette manifestation est de mettre la lumière sur les personnes âgées en Algérie et l’Alzheimer, cette maladie qui a commencé à se propager dans notre pays, en expliquant ses causes et ses conséquences, mais aussi la prise en charge dont doit bénéficier le malade, de la part de sa famille et de la société en général.   Lors de son intervention, M. Salhi, Doyen de la faculté des sciences humaines et sociales, a signalé que l’Algérie est un pays qui commence à vieillir. Et vu que le vieillissement est synonyme de fatigue, de maladies, de dépendance  et de souffrances, c’est le moment de prendre les précautions nécessaires pour cette partie de la société. « en 2008, l’Algérie a enregistré 7,4% de la population âgée de plus de 60 ans, en 2010, 7,8%, et en 2014 on prévoit que le pourcentage montera jusqu’à 18,5%. Pour 2050, 24,3% de la population sera âgée plus de 60 ans. », dira M. Salhi.  Ce dernier a également signalé lors de son intervention, qu’en Algérie, les personnes atteintes de l’Alzheimer ne sont pas bien prises en charge, « sur 100 000 malades d’Alzheimer, seulement 10 000 qui subi des consultations médicales, et concernant les centres qui s’occupent de ces malades, appelés « hôpitaux du jour », qui accueillent les malades d’Alzheimer et qui allégeraient la charge des familles, il y a uniquement deux, l’un à Alger et l’autre à Constantine ».  Il est à signalé que les personnes âgées atteintes soit de maladies chroniques ou de l’Alzheimer devraient être prises en charge par la société dans le cadre de la solidarité sociale. Et dans notre pays ce qui manque ce sont les centres de prise en charges : « ce ne sont pas les compétences qui manquent, mais l’Etat doit intervenir en réalisant des centres pour recevoir ces malades d’Alzheimer et les aider à vivre avec leur maladie », dira Mme. Zellal, Neuro-psycholinguiste et orthophoniste de Tizi-Ouzou, lors de son intervention hier.   Signalant également, que durant ces trois jours,  des conférences seront organisées pour expliquer cette maladie d’Alzheimer et exposer les politiques futures de santé publique en Algérie, ainsi que les aspects spécifiques de la prise en charge des personnes du troisième âge. D’autres conférences aborderont l’accompagnement social de ces personnes âgées, notamment celles atteintes d’Alzheimer, qui ont besoin d’un accompagnement spécifique de la part de leurs familles et de la société.

C’est quoi l’Alzheimer ?                                                                                                                                                          

L’Alzheimer est une maladie qui touche le plus souvent des personnes âgées plus de 60 ans. Elle est caractérisée par la perte progressive et irréversible des fonctions mentales notamment la mémoire. Un malade d’Alzheimer est complètement perdu s’il est laissé seul. Il est incapable de se souvenir des informations acquises, telles que les dates et les lieux et même des noms de ses proches. Un malade d’Alzheimer est dans l’incapacité totale d’acquérir de nouveaux savoirs ou d’apprendre de nouvelles informations. La seule issue possible à cette maladie c’est le décès ou une très longue hospitalisation. Signalons également que ce qui caractérise le plus cette maladie, c’est la perte de l’autonomie puisque le malade devient complètement dépendant. Quant à ses causes, elles demeurent à nos jours entièrement inconnues. 

Rachida Arkam

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