La fonction publique risque d’être paralysée les 10,11 et 12 décembre prochains, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Et pour cause, l’interprofessionnelle du secteur, un syndicat regroupant la santé publique, l’éducation nationale, les collectivités locales, la formation professionnelle, la culture, la jeunesses et les sports, la protection civile, les travaux publics, le tourisme… pour ne citer que ceux là vient d’appeler à une grève de trois jours. La grève sera ponctuée par une marche prévue le 12 décembre, soit au troisième jour de la grève, à partir de 10h. La dite marche, selon la déclaration parvenue, hier à notre rédaction, s’ébranlera du siège de l’UGTA vers le siège de la wilaya. Par cette action, l’interprofessionnelle, qui est affiliée, faut-il le signaler, à l’UGTA, réclame l’abolition « immédiate et sans conditions de l’article de la honte » dit 87/bis de la loi 90/11. Le syndicat réclame, également, l’intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation et l’intégration des contractuels et vacataires, l’augmentation substantielle des salaires des corps communs, l’alignement du régime indemnitaire des corps communs aux corps spécifiques, ainsi que la revalorisation du salaire unique. L’interprofessionnelle qui se dit déterminée à aller jusqu’au bout de ses revendications, menace de radicaliser encore son mouvement en allant « jusqu’à la paralysie totale de la wilaya ». Ce n’est pas la première fois que ce syndicat monte ainsi au créneau. Il a déjà initié plusieurs mouvements de grève auparavant, mais en vain. C’est en tous cas ce que fait entendre le syndicat dans sa déclaration. « L’interprofessionnelle relève, avec regret, que malgré les actions menées au cours de cette année, l’exclusion dont sont victimes les travailleurs des corps communs continue à être de rigueur », peut-on lire dans la dite déclaration ou le syndicat parle de « relèvement insignifiant des salaires » et d’un « régime indemnitaire inconséquent » ainsi que d’un «statut ségrégationniste et discriminatoire accouché à la hâte ».
Dans sa déclaration, l’interprofessionnelle de la fonction publique de la wilaya de Tizi-Ouzou interpelle la centrale syndicale quant au « respect des engagements pris pour l’aboutissement des revendications », citant entre autres les résultats de la commission placée à cet effet.
M.O.B.
