Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace de recourir à la protestation. En effet, un ultimatum de 15 jours a été accordé à la tutelle, afin de prendre en charge les doléances des travailleurs du secteur. « On a transmis une demande d’audience au ministre de la Formation professionnelle, afin de mettre en place un dialogue sérieux et discuter de notre plate-forme de revendications », a affirmé hier, Djilali Oukil, président du SNTFP, avant d’ajouter que « le syndicat a transmis au nouveau ministre trois demandes d’audience, mais en vain. Le SNTFP a décidé d’accorder un ultimatum de 15 jours pour la tutelle afin de prendre en charge les doléances des travailleurs. Si on a pas une réponse favorable, on va convoquer le Conseil national afin de décider d’une action de protestation », a-t-il dit. A noter que le SNTFP a déposé sa plate-forme de revendications depuis le 12 mars 2009 au niveau de la tutelle, mais aucune suite n’a été donné à ce jour. « Il faut mettre en place un dialogue sérieux avec notre syndicat, car il est un partenaire social», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le même syndicat. Parmi les revendications du SNTFP figurent, « la nécessité de prévoir des postes budgétaires annuellement pour l’ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l’accès au grade supérieur, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, la modification du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels, avec leur intégration dans le secteur, et la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur ». Les travailleurs de la formation professionnelle réclament également, « la révision du statut particulier, notamment celui des ouvriers professionnels et les corps communs ». Concernant le dossier des œuvres sociales, le même syndicat appelle à la dissolution du fond national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) qui comprend 27 membres, dont 15 sont des représentants de l’UGTA, et qui a échoué dans la gestion des œuvres sociales du secteur de la formation professionnelle. «Les travailleurs n’ont pas bénéficié des fonds des œuvres sociales depuis 1994. Il faut décentraliser la gestion de ces fonds dans chaque secteur, afin de faciliter à l’administration et aux partenaires sociaux leur surveillance», a suggéré le SNTFP.
Samira Saidj