Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est dans une indifférence totale des autorités compétentes que les attentats terroristes, vols, kidnappings, rackets… se multiplient en Kabylie, faisant en l’espace d’une semaine des dégâts énormes et des blessés parmi la population.
Après plusieurs attentats à la bombe enregistrés à travers la wilaya de Tizi-Ouzou et d’autres régions du pays, les hordes sauvages, avides de sang des innocents, ont choisi cette fois la période de la campagne électorale, pour commettre un autre carnage dans la ville de Maâtkas, heureusement aucun blessé n’a été déploré, exceptés des dégâts incommensurables se chiffrant à plus de cinq milliards de centimes. Devant cette recrudescence terroriste, particulièrement dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les autorités observent un silence cinglant.
Les hommes politiques, y compris les chefs de partis politiques “démocrates”, et en dépit de l’importance des dégâts occasionnés dans ce dernier attentat, n’ont pas fait la moindre déclaration pour rassurer la population prise en étau entre la psychose des attentats terroristes et un front social en perpétuelle dégradation.
Aussi, la multiplication des carnages et des enlèvements d’enfants dénote clairement le pouvoir de nuisance des groupes terroristes de tout acabit, lesquels sont loin d’être de petits “groupuscules” insignifiants. Comment peut-on admettre que 600 terroristes, un chiffre annoncé à plusieurs occasions aussi bien par le ministre de l’Intérieur que par les autorités de l’Armée, pourraient-ils agir aussi rapidement et échapper aux tenailles des forces de sécurité?
Le terrorisme est-il devenu une fatalité au point où la vie des citoyens de la Kabylie profonde n’a aucune valeur aux yeux de leurs frères de ce pays? Des interrogations qui expriment la crainte des citoyens de la Kabylie de se voir livrés pieds et poings liés aux terroristes et sans aucune protection.
S. K. S