La cueillette des olives commence timidement dans la haute Soummam, comme nous l’avons constaté dans quelques oliveraies.
Dans les communes de Boudjellil et Tazmalt, les cueilleurs ont renoué avec l’olivaison. Ainsi, le décor est planté pour une campagne oléicole qui s’annonce meilleure que l’année précédente, et ce eu égard de la récolte qui s’annonce bonne, malgré les craintes des oléiculteurs, due notamment à la sécheresse qui a frappé la région et qui a fait craindre le pire pour les oliviers, qui se sont desséchés à cause du manque d’eau. Fort heureusement, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines, ont revivifié les oliviers. Toutefois, ce que les oléiculteurs constatent avec amertume, c’est le manque de main d’œuvre. En effet, chaque période d’olivaison, ce problème refait surface. Il est très difficile de trouver une main d’œuvre capable venir à bout des centaines d’hectares d’oliviers de la région, qui demeure toujours leader dans le domaine de l’oléiculture. Généralement, les propriétaires des oliveraies attendent les vacances d’hiver pour ramasser les olives avec le concours de leurs progénitures. Des ménages se retrouvent dans l’obligation de forcer la main à leurs enfants pour les aider à récolter les olives. Pour les ménages qui n’arrivent pas à ramasser les olives, ils se retrouvent obligés de faire appelle à des métayers, afin d’effectuer la récolte. Ces derniers exigent la moitié de la récolte comme paiement. Mais il faut dire que cette main d’œuvre «providentielle » n’est pas toujours bien tendre avec les oliviers, qui se retrouvent parfois dégradés, ce qui provoque l’ire des propriétaires. Faut-il souligner que la plupart des métayers viennent de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, au début de chaque campagne oléicole, afin de prêter main forte aux propriétaires des oliveraies. L’autre phénomène concerne le désintérêt qu’affichent les jeunes de la région à l’olivaison. Il est rare de trouver des jeunes gens autour des oliviers, si ce n’est par contrainte.
Syphax. Y.