Des habitants d’El Djemmaâ, dans le village d’Aït Abdelmoumène relevant de la commune de Tizi N’tleta, sont ces derniers jours très en colère, car leur quartier n’est toujours pas raccordé à un réseau d’assainissement fiable.
Ils en sont encore aux fosses septiques, avec des conséquences néfastes que celles-ci peuvent engendrer sur la santé des riverains. Hocine T, un habitant nous dira indigné : «Cela fait une décennie que nous demandons aux responsables municipaux de doter notre quartier d’un réseau d’assainissement collectif. Mais à ce jour, rien n’est venu alléger notre calvaire. Nous sommes encore contraints d’avoir recours aux fosses septiques dans la proximité de nos foyers. En été des odeurs nauséabondes s’en dégagent, et en hiver, des mares d’eau usées se forment menaçant notre santé». Un autre habitant du village ajoutera : «nous avons même entrepris une étude de ce réseau que nous avons transmise à la direction de l’hydraulique. Beaucoup de choses nous ont été promises pour cet exercice de 2012. Nous sommes en fin d’année et rien n’est venu soulager notre souffrance». Par ailleurs, une dizaine de demeures au village de Cheurfa, plus précisément à Aït Abed, sont également dépourvues d’assainissement. Ils vivent le même calvaire que les habitants d’El Djemmaâ : «Nous avons creusé des fosses septiques mais cela ne peut durer». Notre interlocuteur ajoutera que les eaux usées finissent dans une rivière en pleine nature : «Au quartier Alma N’salah, sis en aval du village, les égouts se déversent à l’air libre à proximité des maisons». La réalisation d’un réseau d’assainissement est donc de la plus grande urgence, car il y va de la santé publique. La nouvelle équipe municipale doit prendre en charge ces projets de première nécessité avant qu’une catastrophe ne se produise.
Arezki. G