Les greffiers menacent d’un sit-in à Alger

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En signe de protestation contre la récente décision de la tutelle qui oblige les travailleurs à déterminer leur affiliation syndicale, la fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ) a décidé de réinvestir la rue, en appelant à un sit-in national, courant de cette semaine, à Alger.

«Cette décision ministérielle n’est pas basée sur les textes de lois, elle va même à l’encontre de l’article 15 bis de la loi 14-90 relative à l’activité syndicale », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par la FNSJ, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). En effet, la fédération a dénoncé avec force la politique menée par la tutelle, à l’égard des travailleurs du secteur, « cette décision vise à déstabiliser notre syndicat qui a prouvé sa capacité notamment, après la forte mobilisation durant la grève illimitée du 10 avril passé », a affirmé Mourad Ghedia, le président de la FNSJ. Concernant l’ouverture d’un dialogue sérieux avec la tutelle, afin de trouver des issues favorables aux doléances des travailleurs, le même responsable dira : « les déclarations du ministère de la Justice restent toujours non concrétisées à ce jour. La tutelle est indifférente à la l’ouverture du  dialogue avec la fédération », a ajouté M.Ghedia par le biais du même communiqué. Face à cet état de fait, les greffiers ont décidé de recourir encore une autre fois à la protestation, afin d’arracher leurs droits socioprofessionnels. En effet, la FNSJ compte organiser, durant la semaine en cours, un rassemblement national à Alger, « après le mépris affiché par la tutelle nous avons décidé de reprendre l’action pour nous faire entendre. Les membres de la fédération ont décidé lors de la réunion qui s’est tenue jeudi dernier, d’organiser un sit-in probablement devant le siège du ministère de la Justice », a précisé le président de la fédération. Il est utile de souligner que les greffiers ont adressé plusieurs demandes d’audience au ministre de la Justice, mais en vain. Les protestataires restent déterminés à allers jusqu’au bout de leurs revendications, « la fédération appelle l’ensemble des travailleurs à rester unis pour continuer le chemin de la protestation », a noté le communiqué. Pour rappel, les greffiers ont déclenché une grève illimitée le 10 avril 2012, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, car elle a enregistré un taux de participation de 95%. 

Samira Saïdj 

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