«Assez de ces retards !»

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Avant l’entame de sa sortie d’inspection et de travail, le wali a lancé officiellement, hier dans la matinée, le radiothonprogrammé pour une journée au profit des malades chroniques nécessiteux. 

Avant d’appeler à travers les ondes de la radio ses concitoyens à se mobiliser autour de cet acte charitable, le premier magistrat de la wilaya fera don, sur les fonds de wilaya, d’un million de dinars.  Ensuite, le wali de Bouira a inspecté les projets du secteur de l’Enseignement supérieur à travers le chef-lieu de la wilaya. Le premier magistrat de la wilaya, en compagnie du recteur de l’Université de Bouira, M. Badri Kamel, et d’autres directeurs de l’exécutif, a effectué des haltes sur les sites de différents projets. Le premier point visité a été le chantier du futur rectorat du Campus de Bouira. Ce projet, d’un coût de près de 140 millions de dinars, a enregistré un retard de plus d’une année. Cet état de fait, a agacé au plus haut point le chef de l’exécutif, qui n’a pas hésité à le faire savoir au chef de projet : « Ce retard est inadmissible! À chaque fois, vous nous sortez un quelconque problème. J’en ai assez !», a-t-il fulminé avant de donner des instructions fermes, au sujet des délais d’achèvement, en déclarant : « Ce bloc administratif je le veux pour le 4 janvier au plus tard. Débrouillez-vous comme vous voudrez, mais je ne puis tolérer un autre retard ». Par la suite, ce fut au tour de la nouvelle bibliothèque centrale d’être inspectée. Cette structure devra, à terme, accueillir les étudiants des différents départements que compte l’Université de Bouira. Le coût global de cette infrastructure a été évalué à près de 260 millions de dinars, pour un délai de réalisation de 16 mois. Ces délais ont été qualifiés de “raisonnables“, par le wali, compte tenu de l’importance et du gabarit de cette dernière. Dans la foulée, les projets des 50 et 60 logements, au profit des enseignants du secteur, lui ont été présentés et M.Ali Bouguerra n’a encore une fois pas manqué de signaler les retards enregistrés dans leur réalisation, en s’adressant au recteur de la faculté de Bouira : « Décidément, c’est une constante dans votre secteur! Bon nombre de projets connaissent des retards », a-t-il regretté. Autre point qui a attiré l’attention du premier responsable de la wilaya, celui relatif aux 50 logements qui ont été achevés il y a quelques mois déjà mais qui n’ont pas été livrés à leurs propriétaires : « Comment se fait-il que des logements soient achevés et non-encore livrés? », s’est-il exclamé. À cela, le recteur de Bouira a rétorqué que l’aval de conformité n’avait pas encore été délivré : « nous avons transmis au ministère et nous attendons l’aval de ce dernier », a-t-il expliqué. Même topo du côté du chantier de la résidence universitaire des 2000 lits. Cette cité accumule un retard non négligeable, selon le wali. Il exhortera d’ailleurs les responsables locaux à accélérer la cadence des travaux : « Je veux que cette cité soit prête avant la réception du pôle universitaire », a-t-il insisté. Ensuite, le cortège officiel s’est dirigé vers le point d’orgue de cette visite, le futur pôle universitaire de la wilaya. Pour rappel, ce projet structurant comprendra trois départements: Médecine, Science de la Terre et Génie électrique et de construction. Le tout pour un montant total de plus de 2 milliard et demi de dinars. À l’écoute des explications fournies par le chef de projet, le wali se dira « satisfait » de l’avancée des travaux. Cependant, et dans le but d’éviter tout retard, il s’est engagé à inspecter chaque mois, ce chantier considéré comme névralgique : « Je prendrai rendez-vous chaque mois et je suivrai personnellement ce chantier. Je ne peux plus me permettre des retards ! Ce pôle doit être prêt pour la rentrée 2014 et il le sera !», a-t-il lancé au recteur de l’Université de Bouira.

Le conservateur des forêts en prend pour son grade

Au cours de sa tournée, le premier magistrat de la wilaya est revenu  sur ‘’la mascarade’’ de la pépinière d’Aïn Aloui. Pour rappel, la semaine dernière, lors de son inspection de ladite pépinière, Ali Bouguerra avait  laissé exploser sa colère, en découvrant que rien n’avait été préparé en prévision de sa visite. Il avait même demandé des sanctions à l’encontre des responsables de l’établissement. Hier, le chef de l’exécutif a réitéré ses menaces. A ce propos, il a pris a partie le conservateur  des forêts de Bouira, en l’exhortant à « faire le ménage » dans sa direction : « votre département est gangréné par des incapables et des incompétents ! », avant d’asséner, cinglant : «  Si vous ne vous en occupez pas, je le ferai à votre place et je peux vous assurer que des têtes vont tomber ! ». La colère du wali monta d’un cran lorsque le conservateur des forêts lui tendit un document, lequel semblait être une dérogation de suspension de travaux. A la seule vue du document, M.Bouguerra s’est emporté  en déclarant : « Nous, nous donnons des instructions pour que les travaux se poursuivent nuit et jour et vous, vous voulez que je signe une suspension ? S’il vous plait, soyez sérieux, nous sommes ici pour donner un coup de fouet aux chantiers en retards, et non pour inciter les gens à dormir !», s’est-il exclamé d’un ton furieux. 

Ramdane B.

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