La Dépêche de Kabylie : Vous voilà Maire MPA à Alger centre, après avoir été au RND. Votre premier commentaire…
Abdelhakim Bettache : Au demeurant, j’ai été déçu par les positions et le fonctionnement du RND, parti où j’étais militant. Les manœuvres malsaines qui existaient au sein de la fédération du RND, qui consistaient à introduire les noms de personnes ne résidant pas dans la commune d’Alger-centre m’a poussé à me retrouver dans l’opposition avec les comités de quartiers qui refusaient d’entériner cette tentative. Notre condition était que je sois tête de liste, comme prévu, mais aussi que les 22 autres devaient tous être des citoyens résidant dans la commune. Après une réunion avec les représentants des comités de quartiers, et suite à des sollicitations de nombreux partis politiques, on n’a pas hésité à rejoindre les rangs du MPA. De plus, Amara Benyounes, que je connais depuis trente ans, et qui est connu pour ses positions justes et courageuses, pour l’avoir prouvé tout au long de son parcours politique, m’a convaincu de rejoindre son parti, dans lequel, franchement, je me retrouve idéologiquement. Le combat que mène ce parti pour un avenir meilleur de la Nation me convient parfaitement. J’en fais mien aujourd’hui.
Alger-centre est une commune plutôt particulière. Des appréhensions ?
Non, pas spécialement. N’oubliez pas que j’ai occupé le poste de délégué spécial du quartier du Télémly, relevant de la commune d’Alger-centre où je n’ai laissé que de bons souvenirs au sein des employés. J’ai ensuite pris en charge le volet social. C’est vous dire que je n’ignore point les problèmes que rencontrent, au quotidien, les citoyens de la commune et les voies et moyens pour y remédier. Gérer avec la participation des comités de quartiers et le mouvement associatif implanté au niveau de la commune, m’a aidé à entrevoir les vrais problèmes et les solutionner.
Comment a été la campagne ?
On a méticuleusement préparé la campagne électorale en partant du principe que les associations et les comités de quartiers nous étaient, pour leur majorité acquis. Des réunions avec ces derniers ont été tenues dans les différents quartiers et on a décidé de faire dans la proximité pour, non seulement nous rapprocher des citoyens, mais aussi pour nous assurer que le message est passé. On a fait 32 sorties sur le terrain, qui se sont toujours transformés en meetings populaires, sans compter les 6 meetings tenus dans les salles. Aussi, des femmes volontaires ont fait du porte-à-porte à Alger-centre, pour convaincre que le MPA est le parti qui ne lésinera sur aucun moyen pour valoriser le rôle de la femme dans la société.
Certains partis politiques, au nombre de six, ont crié à la fraude durant la campagne électorale. Qu’avez-vous à leur dire, aujourd’hui que l’urne a tranché ?
Les six partis qui ont trouvé le moyen de s’unir pour crier à la fraude, en faisant chaque matin des sit-in devant la mairie, m’ont invité à les rejoindre à plusieurs reprises. J’ai refusé catégoriquement de les rejoindre, estimant que pour dénoncer une fraude, la loi électorale a prévu des jours et des espaces pour cela. Aujourd’hui, je leur dis que l’urne a tranché et le citoyen a choisi ses élus et que le moment est arrivé de retrousser les manches pour réaliser, sur le terrain, ce qui a été promis lors de la campagne.
Un message aux Algérois ?
Je les remercie, d’abord, pour nous avoir accordé leur confiance et, de notre coté nous faisons la promesse d’être à leur service durant ces cinq années de mandat. En tout cas, je tiens à leur dire, également, qu’ils ne regretteront pas d’avoir voté MPA. Et l’avenir le prouvera.
Interview réalisée par F. Z.
