Les jeunes de Souk N’Tléta, dans la commune de Tadmaït, site du barrage, ont refoulé l’entreprise qui devait s’installer et entamer les travaux.
L’entreprise Turque, réalisatrice du barrage s’est vue empêcher, dans la matinée d’avant-hier, par des jeunes de la localité d’entamer les travaux, du moins ceux du sondage. Toutes les tentatives de raisonner les groupes de jeunes furent vaines. Le président de l’association des expropriés, M.Mérabti Mohamed, avait beau essayé de faire revenir les jeunes à de meilleurs sentiments, mais il n’y parvint pas. Ils insistèrent sur le fait qu’ils exigeaient des autorités « du concret et non des promesses en l’air !», ils veulent que le Wali les rassure sur le sort qui leur est réservé. « C’est à l’administration de voir comment elle peut régler notre problème. Ce sont ces autorités qui avaient refusé à nos parents d’initier tout projet dans cette localité nous imposant ainsi des conditions de vie misérables !», diront-ils. Le Président de l’association a même failli être pris à partie par certains jeunes survoltés, si ce n’était l’intervention de quelques vieux et autres jeunes présents dans les lieux. Si le problème du relogement est définitivement réglé ce n’est pas le cas pour la situation socioprofessionnelle de ces nombreux jeunes qui, selon les responsables, « feront bientôt l’objet d’un recensement auprès de l’ APC », « le nouveau maire a, pour rappel, été installé avant-hier, lundi », ajouteront les responsables. L’autre point de discorde est celui des tombes : « Une décision a été prise pour les transférer sur une autre site où sera établi un nouveau cimetière, mais Où ? », s’interrogent les expropriés. Au final, les machines ont été contraintes à faire demi-tour. Le chef de projet et le président de l’association se sont rendus à la Wilaya dans l’intention d’avoir une audience avec le wali, à qui ils soumettront la proposition d’une réunion générale avec tous les expropriés, les jeunes et leurs parents.
Arous Touil