Dans un décret exécutif paru, jeudi dernier, au Journal officiel no 62, le gouvernement a décidé de lancer le projet de réhabilitation et de modernisation de la ligne ferroviaire Béjaïa/Béni Mansour, qui s’étend sur une distance de 87 km. C’est un projet d’utilité publique et d’envergure nationale, visant la modernisation de cette ligne par, notamment le dédoublement de la voie. « Le décret a pour objet de déclarer, d’utilité publique, l’opération de réhabilitation et de modernisation des installations ferroviaires de la Ligne Béjaïa – Béni Mansour (87 km), et ce en raison du caractère d’infrastructure d’intérêt général et d’envergure nationale et stratégique de ces travaux », est-il mentionné dans le texte. Pour cela, des propriétaires de terres et de biens immobiliers privés seront expropriés. « Les biens immeubles et/ou les droits réels immobiliers servant d’emprise à la réalisation de l’opération visée. Les terrains visés qui représentent une superficie totale de 368 hectares, 79 ares et 76 centiares, relevant du domaine privé dont 351 hectares, 52 ares et 48 centiares, situés sur le territoire de la wilaya de Béjaïa, et 17 hectares, 27 ares et 28 centiares, situés sur le territoire de la wilaya de Bouira », précise le décret. Pour ce qui est des coûts des travaux, aucune somme n’a été rendue publique pour le moment. Néanmoins, le gouvernement est enclin à débourser la somme nécessaire pour mener à bien ce projet. Il est mentionné également, dans le décrit que, « les crédits nécessaires aux indemnités á allouer au profit des intéressés, pour l’opération d’expropriation des biens et droits réels immobiliers nécessaires á la réalisation de l’opération de réhabilitation et de modernisation des installations ferroviaires de la ligne Béni Mansour – Béjaïa, doivent être disponibles et consignés auprès du Trésor public ». Ces crédits serviront, en plus de l’indemnisation des propriétés privées, aux travaux de terrassement généraux, à la pose de la deuxième voie, la réalisation de plus d’une cinquantaine d’ouvrages d’art, et de trois tunnels et, enfin, les installations signalétiques et de télécommunications.
M.H. Khodja
