Contacté par nos soins pour donner sa version des faits, le directeur de la culture de la wilaya de Bouira, M. Nacer Mourad a tenu à apporter certaines précisions. À propos du procédé suivi dans le paiement des cachets des artistes, M. Mourad Nacer a nié en bloc les propos faisant état d’un règlement en argent liquide, en les qualifiant de pur mensonge. Pour le directeur de la culture, ses services n’ont jamais fonctionné de la sorte. « Nous avons toujours procédé au paiement des cachets, via le trésor public par le biais de mandats dûment vérifié par le contrôleur financier. Et ce sont plutôt les associations qui ont recours au paiement en liquide des artistes », a-t-il précisé. En réaction à « une marginalisation des artistes locaux », notre interlocuteur affirme que sa direction a, pratiquement, travaillé avec tous les artistes, suivant une programmation équitable. « Il y a ceux qui se sont produits plus de trois fois, dans le cadre des activités culturelles organisées localement et des échanges culturels avec d’autres wilaya. La direction a proposé les noms de nombreux artistes locaux, dans le cadre des programmes de l’OREF et de l’OREC. Il y a des artistes qui ont gagné jusqu’à 25 millions de centimes. C’est faux, on a jamais lésé personne », nous a fait savoir Mourad Nacer. Revenant sur le festival de Tikjda, le directeur de la culture a soutenu qu’« il est impossible de programmer tous les artistes locaux. L’enveloppe budgétaire ne le permet pas, d’où notre choix de programmer seulement quelques uns ». S’agissant des cachets non perçus, M. Mourad Nacer a avoué qu’un léger retard a été enregistré mais les artistes qui se sont produits à l’occasion des soirées ramadhanesques seront bien payés. Pour clore, le directeur de la culture a avoué qu’il est disposé à accueillir et à écouter quiconque se rapprochant de sa direction.
D. M.
