Les prix du mouton en hausse à l’approche de la fête de l’Aïd

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A quelques jours de la fête de l’Aïd el-Adha, en Algérie, la folie des prix du mouton ne semble pas connaître d’accalmie. Après les sacrifices consentis à l’occasion du Ramadan, de l’Aïd-el-Fitr et de la rentrée scolaire, voici venue l’autre fête, tout aussi inévitable, dont le coût financier risque d’être à la portée, que des seules familles aisées. Le moins cher des moutons ne coûte pas moins de 28 000 DA. Cette année, où l’élevage est pourtant en abondance, les prix n’ont pas attendu les derniers jours de l’Aïd pour prendre leur envolée, entraînant dans leur sillage le prix de la viande au détail, qui, elle aussi, a atteint des pics inégalés depuis plusieurs mois déjà.

Une virée effectuée hier, au plus ancien marché à bestiaux de la capitale, à Bab Ezzouar, renseigne sur cette température des prix qui ne sont pas à la portée des petites et moyennes bourses. La bête du sacrifice est cédée à pas moins de 28 000 DA. A 45 000 DA, celle dont la taille est un tant soit peu convenable pour l’Aïd. Les cargaisons de bestiaux venues de différentes régions des Hauts-Plateaux, comme Djelfa, M’sila et Laghouat, qui ont été déversées en grande quantité dans la capitale et en particulier au niveau de ce marché notoirement connu des Algérois, n’auront finalement pas suffi à infléchir les prix. Les maquignons, comme à l’accoutumée, avancent toujours leurs arguments pour faire endosser la responsabilité à d’autres intervenants dans la chaîne de commercialisation du cheptel, comme par exemple “la cherté des aliments de bétail”.

Ferhat Zafane

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