La course s’avère rude et serrée entre ces quatre formations politiques qui sont le FFS, le FLN, le RND et le RCD.Depuis la dernière élection de 1997, jusqu’à celle de 2004, qui se sont déroulées dans un climat particulier, le paysage politique de cette commune du littoral a beaucoup changé.Si le FLN a connu une certaine stabilité de sa structure, les autres partis à l’exemple du RCD et du FFS ont connu des bouleversements et des métamorphoses. Ainsi des militants et des acteurs de ces partis au niveau local ont déserté les rangs pour des raisons que l’on ignore soit pour prendre du recul ou pour s’investir dans d’autres partis à l’exemple du nouveau parti du RND, qui a présenté une liste de figures connues dans la région, et qui peuvent êtres de sérieux concurrents aux partis traditionnels. Le parti d’Ahmed Ouyahia a opté pour deux jeunes, Amar Medjeber tête de liste, secondé par M. Bouhrati. Dans l’esprit de ces deux jeunes candidats se dégagent une certaine dynamique et une volonté de créer la surprise le jour du scrutin.Les deux figures du RND étaient des ex-militants du FFS.Ils veulent étaler leur expérience de militant acquise dans le parti d’Aït Ahmed, à l’occasion de ce rendez-vous électoral et ce sous les couleurs du RND. La tête de liste de ce parti est un jeune sapeur-pompier de profession.Il est aussi membre dans le comité de village, dans son village qui est Tifra. Il est aussi syndicaliste et secouriste.Son second qui est Moh Arezki Bouhrati, jouit d’une grande estime parmi la population du fait qu’il est membre très actif dans le comité local du Croissant-Rouge algérien.“Si nous gagnons les élections nous allons servir la population valoriser, le nouveau port et le rentabiliser attirer les investisseurs par des contacts et des garanties que nous leur fournirons, réaliser un hôpital digne de ce nom, valoriser l’activité touristique…etc”, ne cesse de nous dire Amar Medjber tête de liste du RND.Au FLN, c’est la stabilité. On a reconduit presque la même liste que celle de 2002, avec en prime une certaine sérénité que ces candidats affichent.La tête de liste est revenu à Ahmed Touatioui, fonctionnaire au service de l’urbanisme de la mairie de Tigzirt.Lorsque nous avons rencontré M. Touatioui, ce dernier affichait une certaine prudence dans ses dires : “Je ne peux pas pronostiquer. En tous les cas je pense que l’opinion, nous y favorable”, nous dit-il.Parmi la liste du FLN, figure entre autres M. Abdelmoula fonctionnaire à l’APC et M. Medour ancien élu. Quant à l’absence par exemple d’un candidat issu du village de Tifra, M. Touatioui nous dit que son parti dépasse ces idées, qu’il juge archaïques. “L’important n’es pas là. L’objectif est de former une équipe capable d’assurer un développement local”, nous dit-il.Le représentant du FLN, nous parle “du tissu urbain, qu’il faudra revoir, et de la nécessité de réaliser un plan d’aménagement urbain car Tigzirt n’en a pas”, nous déclare-t-il et de poursuivre “la priorité sera aussi donnée au désenclavement de certains villages à l’exemple de celui de Tifra qui en souffre énormément”, conclut-il.L’autre parti en lice est le FFS. Il a fait son choix de tête de liste en la personne de Seddik Boubekeur qui été l’ex-P/APC de cette commune, hormis cet ex-maire qui a été reconduit, le FFS a opté pour des personnalités nouvelles dans la confection de sa liste. A défaut de M. Boubekeur la conversation nous la ferons avec Tarik Yacine, directeur de campagne de ce parti. Au sujet du vote sanction qui risque de se produire, vu le mandat contesté dans lequel le FFS était impliqué en 2002 M. Yacine nous répond : “M. Boubekeur est bien représentatif des aspirations du FFS. Je ne pense pas qu’il y aura un vote-sanction, car les conditions ont beaucoup changé”, nous dira-t-il.“Si le FFS gagnera ces élections, nous allons revenir à une véritable transparence dans la gestion des affaires de la commune”, poursuit-il.Les autres priorités selon le représentants du FFS seront l’encouragement de la vocation touristiques de Tigzirt, l’encouragement de l’industrie agroalimentaire “qui est en train de naître dans cette localité, encourager toutes les investissements allant dans le sens de la création d’emploi” nous dit-il.Et de souligner “c’est la campagne qui vote, et c’est la ville qui en profite”. Pour parer à cela, le FFS compte donner la priorité au désenclavement et à l’amélioration des conditions de vie, qui prévalent dans les villages de la commune.Selon les statistiques du dernier rendez-vous électoral, à Tigzirt l’on compte 1 900 électeurs à Tifra 720 à Lazaïb 640 à El Kalaâ, 780 à Cheurfa et 3 200 dans la ville de Tigzirt.Ces statistiques que connaissent bien les candidats sont sensiblement pris en considération par les partis en lice. Rien n’est laissé en hasard en vue de s’assurer une victoire le 24 novembre prochain, à travers une bataille électorale qui s’annonce d’ores est déjà serrée.
Mourad Hammami