Grève générale et marche le 20 décembre prochain

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Face aux mouvements de protestation qui gagnent secteur après secteur, les cadres syndicaux de la wilaya de Béjaïa, tous secteurs confondus, se sont réunis, jeudi dernier, au siège de l’union de wilaya pour débattre de la situation qui prévaut dans la région et préparer des actions de protestation pour les prochains jours. Comme première action, les syndicalistes ont appelé à une grève dans tous les secteurs, le 20 décembre prochain, accompagnée d’une marche, qui prendra comme point de départ le port de Béjaïa, en destination du siège de la wilaya, lit-on sur le communiqué de la réunion. Cette action de protestation vient pour dénoncer, encore une autre fois, le tas de « disfonctionnements » qui touche la région, en première position, le secteur économique dont plusieurs entreprises sont en situation de crise, depuis des mois. Dans leur écrit, les syndicalistes s’insurgent contre le « laxisme » des responsables, sur tous les niveaux, face à une situation de crise multiforme et contre les tentatives de déstabilisation de la région. Ils citent, en substance, la grève lancée par les travailleurs de l’ETR, depuis 08 mois, suite à une mauvaise prise en charge de leurs problèmes socioprofessionnels, la volonté de la délocalisation de l’entreprise SODISMAC d’El Kseur, et le mauvais approvisionnement des entreprises. Les syndicalistes s’élèvent, surtout, contre le « licenciement abusif des cadres syndicaux et des travailleurs de l’ERENAV, fustigeant le plan tracé par la direction qui vise à maintenir la région dans le sous-développement. Cela, sans oublier le secteur de la fonction public, notamment la révision de l’article 87, bis de la loi 90/11, exprimées par les corps communs de plusieurs secteurs », lit-on également sur le communiqué. À travers l’action du jeudi prochain, les syndicalistes veulent exiger aux pouvoirs publics, la réhabilitation sans conditions des cadres syndicaux de l’ERENAV, sanctionnées « injustement » au mépris des lois de la république, la prise en charge des problèmes posées par les travailleurs de l’ETR, la révision de l’article 87, bis de la loi 90/11 et l’intégration des corps communs dans les statuts particuliers. Ils revendiquent, également, un plan de développement spécial pour la wilaya.

M.H. Khodja

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