«Assurer la qualification avant d’affronter la Côte d’Ivoire»

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Le capitaine de la sélection algérienne de football, Medhi Lacen, a estimé jeudi que le meilleur scénario qui pourrait arriver aux Verts lors de la CAN-2013 serait celui de remporter six points dans les deux premiers matchs, contre la Tunisie et le Togo, avant d’affronter la Côte d’Ivoire.

«Je suis d’accord pour dire que c’est le groupe le plus difficile du tournoi. L’objectif est de passer ce tour ! Le fait de jouer l’équipe, à priori la plus forte, en dernier, est un avantage», a déclaré le joueur de Getafe (D1 Espagne) dans un entretien à ’’Africafoot’’.  Les Verts débuteront la CAN, que va abriter l’Afrique du Sud (19 janvier-10 février), avec un derby maghrébin face à la Tunisie le 22 janvier, avant de donner la réplique au Togo, quatre jours plus tard, pour clôturer le premier tour par un face à face contre les ’’Eléphants’’ ivoiriens. «Si nous prenons six points avant, nous serons qualifiés et jouera (face à la Côte d’Ivoire) sans pression. C’est le meilleur moyen de nous qualifier. Mais ce ne sera pas facile, surtout que la Tunisie veut faire la même chose, comme en 2012, a-t-il reconnu. Retenu dans la liste des 23+1 concernés par le rendez-vous continental en dépit de son temps de jeu, assez court, avec son club cette saison, Lacen a expliqué qu’il était au courant de sa sélection avant que la liste en question ne soit rendue publique mardi. «J’avais eu le coach au téléphone une ou deux semaines avant, par rapport à ma situation en club, qui est un peu compliquée cette saison. Il m’avait dit de continuer à bien travailler, de ne pas douter et m’avait rassuré en me disant que, sauf blessure de dernière minute, je serais dans la liste», a-t-il révélé. En l’absence de Madjid Bougherra, l’habituel capitaine, non retenu pour le voyage sud africain, le milieu défensif algérien devrait de nouveau hériter du brassard de capitaine, une responsabilité qu’il s’est dit prêt à assumer, comme ce fut le cas lors des précédentes rencontres des Verts, tout en précisant qu’il ne le réclamait pas. «Dès son arrivée, le coach (Vahid Halilhodzic) a souhaité que je prenne plus de poids dans l’équipe. A l’époque, il y avait encore Madjid Bougherra et Antar Yahia. En leur absence, j’étais chargé du capitanat. Je ne sais pas encore si je vais l’être en Afrique du Sud. Comme cela s’était bien passé les autres fois où j’ai porté le brassard, cela me ferait évidemment plaisir, mais je ne réclame rien». Evoquant l’entraîneur national, Lacen a estimé qu’il s’agit de quelqu’un qui a la réputation d’être «très carré et dur», ajoutant toutefois : «les résultats lui donnent raison et les joueurs adhèrent complètement». L’international algérien a vanté au passage, l’apport des joueurs binationaux en sélection, citant les cas de Sofiane Feghouli et Ryad Boudebbouz, auxquels il a rendu hommage pour avoir choisi de jouer pour l’Algérie dès leur jeune âge. «Avant, les joueurs binationaux venaient plus tard en sélection. Regardez, moi-même j’ai attendu l’âge de 25 ans. Les choses ont changé. Ryad Boudebouz et Sofiane Feghouli sont des joueurs qui auraient pu attendre plus longtemps, pour prétendre jouer plus tard en équipe de France. Leur choix de l’Algérie est un geste fort, qui va amener d’autres jeunes talents à faire pareil».

«Jouer pour l’Algérie m’a aidé à retrouver mes racines» 

Il a reconnu, en outre, qu’en portant le maillot algérien cela lui a permis de beaucoup se rapprocher de sa famille, et l’a aidé à retrouver ses “racines», surtout que “contrairement à d’autres joueurs binationaux», il est “le seul” à avoir des origines algériennes de son père seulement, puisque sa mère est d’origine italienne. Lacen n’a pas manqué à cette occasion de montrer son admiration pour le public algérien, allant jusqu’à dire que l’ambiance des rencontres des Verts n’a pas d’égale dans les stades du monde, y compris celui de Bernabeu où il a eu l’occasion de jouer souvent contre le Real Madrid. «J’ai joué au Bernabeu qui est peut-être le plus beau stade du monde. Mais cela n’a rien à voir avec la ferveur du public algérien… Mon plus beau souvenir demeure mon premier match avec l’équipe nationale, contre la Serbie. On m’avait prévenu de l’ambiance, mais c’était encore plus incroyable que tout ce que j’avais imaginé», a-t-il poursuivi. Appelé à commenter la situation difficile qu’il traverse au sein de son club madrilène où il n’est plus titulaire depuis trois mois, le joueur de 28 ans a reconnu qu’elle n’arrangeait pas ses affaires, «surtout en sélection», informant qu’il comptait rester à Getafe «au moins jusqu’à la fin de cette saison». «Si ma situation dure, cela peut avoir pas mal de conséquences, notamment en sélection. Je vais donc rester à Getafe jusqu’à la fin de la saison. Je déciderai ensuite si je dois chercher un nouveau club ou non, selon l’évolution de la situation d’ici là», a-t-il précisé.

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