Une grève de trois jours, à partir du 24 décembre, a été annoncée par le Syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP), lors d’une session qu’il a tenue, au début de ce mois, au niveau de son siège à Alger.
Cette décision qui a été prise, selon l’état major de ce syndicat, suite à une large consultation au niveau de la base, est une réaction contre le mépris affiché par la tutelle à l’égard de la corporation paramédicale. Se faisant l’écho d’un ras-le-bol généralisé de la masse des travailleurs qu’il représente, le SAP s’insurge notamment contre le non respect de l’application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, en insistant surtout sur la nécessité d’intégrer les infirmiers brevetés. Le syndicat s’élève, par ailleurs, contre l’absence d’un dispositif réglementaire garantissant la progression des carrières et il exige dans la même optique « le versement de certaines primes, entre autres celles relatives à la garde et aux risques de travail ». Les rédacteurs du communiqué réclament, aussi, le respect du cahier des charges, afin d’assurer une formation LMD pour les paramédicaux. Et tout en dénonçant énergiquement les intimidations qu’exercent certains gestionnaires sur certains de leurs collègues des wilayas de Khenchela et Ghardaïa, les responsables de ce syndicat autonome ont précisé enfin que cette prochaine grève, décidée à l’unanimité s’est imposée comme l’unique moyen pour se faire entendre et satisfaire leurs revendications socioprofessionnelles.
Salim Haddou