Hier matin aux environs de huit heures, un peu plus de soixante-dix personnes originaires de la localité d’Ibourassen, bourgade située à six kilomètres à l’ouest du chef-lieu communal, se sont regroupées devant le siège de l’APC d’Ath Laaziz pour exiger du premier magistrat de la municipalité de prendre en charge les différents problèmes que connaît la région. Après une brève concertation, les contestataires ont procédé à la fermeture de l’APC tout en exigeant du wali de se rendre sur les lieux. Une heure après, une délégation d’une vingtaine de personnes a été reçue par le maire d’Ath Laaziz qui a invité ses concitoyens dans son bureau pour écouter leurs doléances. A l’origine de cette grogne, une multitude de problèmes non résolus malgré les multiples requêtes adressées aux autorités. Une fois à l’intérieur, les représentants de l’association de ce village ont exposé leur cas. “Les pistes, qui desservent notre village sont dans un état lamentable, et nous attendons toujours la réfection de ces routes mainte fois promise”. Ils citent l’exemple de la piste agricole ouverte en 2003, reliant Beni Fouda à leur village, sur une longueur de trois kilomètres six cent, et qui demeure toujours inachevée pour des raisons inconnues. A ce sujet M. Slimane Djemai, maire de la dite commune rétorquera : “Je suis au courant de la situation et je vous assure que l’avis d’appel d’offres a été pris en charge sur le budget communal…” Le P/APC ne pourra pas s’exprimer puisque des voix se sont élevées pour contester la gestion qu’ils qualifient de catastrophique. “Notre village a depuis toujours été marginalisé par les différents P/APC qui se sont succédés à la tête de la magistrature communale… lors des intempéries de l’hiver dernier tous les villages de la commune ont été déneigés sauf le nôtre… même les éboulements de terrain n’ont pas été déblayés” s’écriera un citoyen hors de lui. D’autres volets également abordés, entres autres l’assainissement qui fait défaut, les logements sociaux qui n’auraient pas été attribués aux villageois d’Ibourassen, transport scolaire… ect. Après moult palabres, avec des tons menaçants parfois même, et malgré l’intervention du secrétaire général de la daïra de Bouira, qui les a conviés à assister à une réunion au siège de la daïra, les contestataires ont catégoriquement refusé : “Nous sommes déterminés à mener notre combat jusqu’à la satisfaction de toutes nos revendications et nous voulons que le wali se déplace en personne dans notre village pour constater la précarité que nous endurons au quotidien”. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation demeure tendue et d’autres actions de rues sont envisagées, selon les contestataires rencontrés sur place.
A. Fedjkhi
