Pour ceux qui connaissaient, durant les années 80, le village agricole de Adila, à la sortie de Tizi-Gheniff, diraient aujourd’hui qu’il est à l’abandon. Effectivement, ce village était modèle, avec toutes les infrastructures construites, notamment le centre culturel, le hammam, l’antenne administrative, le souk el fellah… Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, quand on voit cette dégradation au niveau de tous les édifices battis à coups de milliards. Il n’en reste que la mosquée, le bureau de poste et l’unité de soins. Ainsi, le cadre de vie dans cette localité se dégrade de plus en plus. Par manque d’infrastructures sportives et culturelles, les jeunes sont livrés à leur sort. On parle même de stupéfiants qui circulent librement, au vu et au su de tous. D’ailleurs, dès la tombée de la nuit, personne n’ose sortir et s’aventurer dehors, de crainte d’être agressé. Au passage, il faudra souligner la détérioration des accès et des routes qui mènent vers ce village, avec le bitume a disparu depuis belle lurette. “Nous avons essayé de constituer un comité de quartier, au moins pour demander aux autorités d’avoir sur nous un regard, au même titre que les autres localités environnantes, mais cela n’a pas été facile “, nous a confié un jeune de cette cité. Du côté des autorités, le maire sortant nous a confirmé dans une entrevue, qu’une opération de bitumage des accès menant à cette cité était prévue, mais les habitants ne voient rien arriver. C‘est pourquoi ils interpellent la nouvelle assemblée, issue des élections du 29 novembre dernier, à trouver les moyens de faire démarrer cette opération tant attendue. “Nous attendons que l’exécutif soit installé pour qu’on puisse leur demander une audience et mettre au clair cette situation dans les plus brefs délais», nous a dit un membre du collectif de citoyens qui commence à s’organiser pour prendre en main les problèmes de la cité.
Amar Ouramdane