Coup de balai au chef-lieu de wilaya

Partager

Excellente initiative que celle prise, samedi dernier, par les nouveaux élus de la commune de Béjaïa, à leur tête l’édile Abdelhamid Merouani. 

Cette action, lancée avec l’aide des entreprises privées locales, du mouvement associatif et de volontaires, consiste à faire le  nettoiement de certains quartiers de la ville, notamment les quartiers d’Ihaddaden, des 600 logements, du boulevard des Aurès et de la cité Seghir. Ce qui est encourageant, cette fois-ci, c’est qu’il ne s’agit pas d’une opération isolée ou opportuniste. Elle sera répétée tous les 15 jours, déclarent ses initiateurs, et touchera l’ensemble des quartiers de la ville. Ainsi, avec un peu d’efforts de la part des uns et des autres, la ville retrouvera, au grand bonheur de ses habitants, son visage d’antan. Il ne faut pas oublier qu’elle a été à un moment donné de son histoire récente, sur le plan de la propreté classée première ville d’Algérie. Mais depuis, elle s’est sans doute endormie sur ses lauriers, et comme dit l’adage «qui n’avance pas recule», elle a fini par dégringoler au plus bas échelon du palmarès de la propreté. Le retard accumulé est si  important qu’il va falloir plus que des campagnes ponctuelles de volontariat pour se hisser à un niveau acceptable. Si le constat actuel est des plus désolants, puisqu’il n’y a pas un seul quartier où les bacs à ordures ne débordent pas de déchets nauséabonds et où les détritus de toutes sortes ne jonchent pas les trottoirs et la chaussée. Certes, tout le monde est impliqué dans cette situation déplorable, mais force est cependant de reconnaitre que la grande part de responsabilité revient à l’administration. C’est bien d’exiger des habitants de sortir leurs déchets à des heures fixes, mais il faudrait, alors, que les camions de collette des ordures arrivent, aussi, à des heures fixes dans les quartiers. Or, il est rare que les engins de ramassage passent deux jours de suite dans le même quartier et à la même heure. Le motif invoqué est qu’il n’y a pas suffisamment de bennes-tasseuses.  Soit ! Mais que l’on sache, tout de même que l’APC dispose d’une cagnotte de quelques 600 milliards de centimes qui dorment. Alors, pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes et acheter le matériel nécessaire, et pourquoi ne pas sous-traiter avec des entreprises privées qui seraient soumises à des cahiers des charges stricts? Ce n’est qu’à ce moment-là c’est-à-dire lorsque les engins de collette passeront régulièrement dans les quartiers, que l’on pourra exiger des citoyens de sortir leurs sachets à ordures à des heures fixes et que l’on pourrait, éventuellement, sanctionner ceux qui ne respectent pas les consignes. Les campagnes de volontariat, organisées ponctuellement tous les 15 ou 20 jours, devraient être une sorte de cerise sur le gâteau, comme une touche finale, avant de présenter sous leurs meilleurs aspects les quartiers à leurs habitants.        

     

B. Mouhoub 

Partager