La première semaine des vacances scolaires a été marquée, dans les collèges, les lycées et même dans les écoles primaires, par des cours de soutien donnés aux élèves des classes d’examen des trois paliers. Par ailleurs, des activités sportives ont été programmées dans les maisons de jeunes. Dans les zones rurales, les enfants s’adonnent à coeur joie à la cueillette des olives avec leurs parents, d’autant plus qu’il fait beau temps. Dans la ville de Draâ El Mizan, la Société Maghrébine de Jeux pour enfants de Constantine a installé son manège tout près du cinéma Le Maghreb. « Nous sommes passés par Ain El Hammam, Ath Ouacifs, Ouadhias et nous arrivons, enfin, à Draâ El Mizan », nous a confié le gérant de cette société M. Benhamada. Interrogé sur les jeux qu’offre sa société il nous a répondu qu’en plus des deux manèges, il y a des balançoires et des autos tamponneuses. D’ailleurs, après notre virée, nous avons remarqué que, du matin au soir, cet endroit ne désemplit pas. Une véritable ambiance est créée. Il y a beaucoup d’enfants accompagnés de leurs parents qui éprouvent du plaisir à les voir au volant de ces petites voitures. « C’est une très bonne initiative. Il faudra multiplier de telles activités. Nos enfants ne vivent plus leur enfance. Ils sont toujours face à la télé ou accrochés par des jeux électroniques. Je pense que ces jeux vont les relaxer après un trimestre de travail « , pense une dame qui tenait par la main ses deux enfants âgés entre 4 et 6 ans. Comme cette interlocutrice, d’autres ont toutes émis le souhait d’accueillir un cirque dans cette ville, comme dans les années 70. « Je me souviens, quand j’étais au collège, nous avions eu la chance de voir le cirque investir notre ville. Cela est resté gravé dans ma mémoire à jamais. C’était formidable », se souvient une quinquagénaire nostalgique. C’est l’avis de tout le monde. Les programmes scolaires sont surchargés, à telle enseigne que les enfants ne se distraient plus. « Il n’y a pas d’activités dans nos écoles. Du dimanche au jeudi, les élèves n’ont presque aucune minute de répit. Ils sont soumis à une telle pression qu’ils n’aiment plus leurs écoles. A la fin de l’année, il faut voir tous les cahiers et les livres déchirés devant les portails des établissements pour faire le constat qu’elles sont devenues des prisons, aux yeux des chérubins », constate un enseignant retraité.
Amar Ouramdane