Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) a décidé d’organiser deux sit-in. Le premier aura lieu, la semaine prochaine, devant le ministère du Travail, et le second, le début de janvier, devant le palais du gouvernement. Face au mutisme des autorités publiques, les corps communs et les OP de l’éducation ont décidé de renouer avec la protestation, afin de se faire entendre. En effet, ils comptent réinvestir la rue, encore une autre fois, en vu de porter haut et fort leurs revendications socioprofessionnelles. «130 000 travailleurs sont déterminés à aller jusqu’au bout, afin d’arracher leurs droits. Ils ont décidé de venir en masse pour le rassemblement qui aura lieu, la semaine prochaine, devant le palais du gouvernement », a affirmé hier, Ali Bahari, le secrétaire général du SNCCOPEN. Cette décision est venue suite à la réunion du conseil national du syndicat, qui s’est tenue le 23 du mois en cours, à Biskra. Pour le rassemblement prévu devant le département de Tayeb Louh, les corps communs veulent, à travers cette action, dénoncer la lenteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, quant à la livraison du récépissé d’enregistrement de leur syndicat. « Le dossier remplit toutes les conditions, alors que ce qu’ils attendent pour nous donner le récépissé d’enregistrement ?», s’est interrogé M. Bahari. Ces actions de protestation décidées par le SNCCOPEN sont motivées, également, par l’indifférence des autorités quant à l’amélioration de la situation sociale des travailleurs, « le report de la tripartite qui devrait avoir lieu le 22 de ce mois est une preuve que le gouvernement néglige les doléances de cette frange de travailleurs, dont la situation sociale est lamentable, notamment suite à la dégradation du pouvoir d’achat », s’est indigné le même responsable. Il ajoutera que, « le gouvernement veut gagner du temps, afin d’absorber la colère des syndicats ». Il est utile de rappeler que les corps communs et les OP réclament leur « intégration, selon le décret exécutif 240/12, la révision du statut particulier et le régime indemnitaire, avec un effet rétroactif, à partir de 2008, et la révision du salaire de base pour cette catégorie ». Ils revendiquent, également, « la généralisation de la prime de rendement à 40%, au lieu de 30%, et l’abrogation de l’article 87 du code du travail ». Le syndicat plaide aussi pour le respect du droit aux activités syndicales, dans tous les établissements et les administrations de l’éducation nationale.
Samira Saïdj