La mécontentement a gagné les employés du secteur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa, qui ont brisé le silence, dans la matinée de jeudi dernier, en organisant un débrayage de deux heures
Ce mouvement a été suivi d’un sit-in de protestation devant le siège de la DJS, à l’appel du syndicat des travailleurs de ce secteur, section de Béjaïa, et de l’union territoriale d’Akbou, pour « dénoncer le mépris et la marginalisation » de la part des pouvoirs publics, dont ils se disent souffrir. Ces protestataires déplorent leur mise à l’écart concernant les augmentations accordées aux travailleurs de la fonction publique. « Nous sommes marginalisés et méprisés par les pouvoirs publics, par rapport aux travailleurs des autres secteurs de la fonction publique. Ceux de l’éducation, de la santé et des travaux publics ont eu des augmentations alors que nos travailleurs ont été lésés », dira un des protestataires. Ces derniers réclament, notamment, «le versement des rappels liés aux stages de réintégration, avec un effet rétroactif à partir du premier janvier 2008, comme cela a été prévu initialement dans le décret exécutif portant n° 10/07, dans ses articles 31 et 107 ». A cela, s’ajoute la revendication liée à la révision du statut particulier des travailleurs du secteur, qui, explique-t-on, a lésé les éducateurs principaux qui sont classés à la 11eme catégorie, au lieu de la 12e, soit avec deux (02) points en moins par rapport au classement des conseillers. En outre, il est aussi réclamé l’intégration des corps communs. En tout, ce sont plus de 200 contractuels qui travaillent dans ce secteur à travers les différents établissements de la jeunesse dans la wilaya de Béjaïa, a-t-on appris d’une source syndicale. Par ailleurs, ces protestataires s’élèvent contre les « attitudes provocatrices des contrôleurs financiers et ceux de la fonction publique ». Il est à noter, enfin, qu’une cellule de crise a été installée à l’issue de cette action de protestation par les travailleurs de ce secteur. Cette cellule se chargera du suivi de ce dossier.
Boualem Slimani