Où est la direction du commerce ?

Partager

Presque toutes les boulangeries ont baissé leurs rideaux, mardi 01 janvier à Akbou. Les citoyens, notamment les ouvriers de nombreux chantiers de la ville n’ayant pas eu, droit au congé cherchaient désespérément une baguette de pain.

Inutile d’aller chercher une baguette ce jour là aux quatre coins de la ville, à telle enseigne que s’en procurer relevait tout simplement du miracle et s’apparentait à un véritable exploit. « Le réveillon veut visiblement se prolonger jusqu’à demain », nous dit un citoyen d’Akbou en quête d’une baguette de pain. « Je me suis rendu chez tous les boulangers de la localité néanmoins, aucun d’eux n’est ouvert ! S’étonne un commerçant de la banlieue d’Arafou, l’un des quartiers les plus populeux d’Akbou, qui dit ne pas comprendre cet état de fait. Dans les foyers, place au pain traditionnel. Les ouvriers des divers chantiers sont, en revanche, en mesure de se débrouiller pour casser la croute. Qui dit : « Pas de pain, pas de restauration ! En effet, les restaurants sont également contraints à la fermeture en raison bien évidement de la pénurie du pain. Les rares restaurants qui étaient ouverts, mardi dernier, ont tout simplement pris leurs précautions au préalable. « J’ai stocké une quarantaine de baguettes pour pouvoir travailler au moins la matinée », nous confie un tenancier de l’un des uniques restaurants ouverts ce jour-là. « J’habite loin et je ne peux pas me rendre chez moi à midi. Donc, je suis obligé de rester faim tout au long de la journée ou bien acheter des gâteaux ou autre chose pour tenir jusqu’à la fin de la journée » lance, en substance, un ouvrier dans une plate-forme pour construction des parpaings et poutrelles. Les commerçants, les boulangers, en particulier, justifient la fermeture durant ce premier jour de nouvel an en soulignant qu’ils sont « des citoyens normaux qui ont le droit de passer les jours de fêtes avec leurs familles ». Or, un projet de loi régularisant l’activité commerciale de produit de première nécessité existe, depuis au moins le mois d’août dernier, suite à l’horrible pénurie des produits alimentaires au lendemain de la fête de l’aïd. Ce texte de loi réglementaire porte sur les modalités d’organisation des permanences de manière à garantir l’ouverture d’un nombre suffisant de magasins dans chaque agglomération. Néanmoins, l’approvisionnement en produits alimentaires de base, notamment le pain soulève encore, en ce premier jour de l’année, la polémique surtout dans la capitale de la Soummam.                  

Menad Chalal 

Partager