La commune de Saharidj se situe à une cinquantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. C’est une municipalité à caractère exclusivement rural, où vivent près de 10.000 âmes, dont la plupart s’adonnent à de menus travaux agricoles pour joindre les deux bouts.
Dépourvue de projets pourvoyeurs d’emplois pour la population, la commune de Saharidj peine à voir son développement prendre un peu d’essor. Des conditions de vie difficiles, un marasme social énorme et bien d’autres contraintes poussent les jeunes désœuvrés de cette localité à emprunter le chemin de l’exode et à aller voir ailleurs. Cette voie leur semble être le seul moyen d’espérer trouver du travail et de s’éloigner du mal-vivre qui les ronge dans leur contrée, bien qu’elle soit d’une nature féérique. Mais quand le bien être n’est pas là que faire d’autre ? La commune de Saharidj ne dispose pas de ressources financières considérables pour lancer des projets, d’autant plus que c’est une zone rurale constituée de reliefs montagneux. Difficile d’attirer des investisseurs et des projets, car il est plus aisé pour les promoteurs de s’installer dans des zones où les commodités sont meilleures, contrairement aux régions montagneuses difficiles d’accès. L’aspect montagneux de la région dissuade le plus tenaces des investisseurs, car conscients des coûts faramineux qu’il faudra injecter pour lancer un projet en ces lieux. Donc, les perspectives d’investissement restent très minimes pour ne pas dire impossible. La solution réside dans les plans sectoriels de développement (PSD) qui peuvent, plus ou moins, apporter une lueur d’espoir à la population de cette commune de Saharidj. Là encore, un problème subsiste, il s’agit de l’espacement des villages qui ne facilite pas l’expansion au profit de tous des initiatives de développement entreprises ou qui le seront. Le foncier est une autre contrainte, car les terres relèvent toutes de la propriété privée et seuls les espaces forestiers sont du domaine de l’Etat. La seule voie de salut pour les habitants de la commune de Saharidj, est le développement du tourisme de montagne. D’autant plus que dans ce cadre, la commune de Saharidj abrite la merveilleuse Thala Rana. Un site qui dépend du Parc national du Djurdjura, situé juste au-dessous du Tamgout, appelée communément Lalla Khadîdja, le point le plus culminant du Djurdjura qui s’élève à 2308 mètres d’altitude. Cette géographie lui confère une beauté particulièrement perceptible, même à partir des grands axes routiers qui traversent la wilaya de Bouira, à savoir les RN5, 26, 15, 33… Dans ce contexte, une étude de faisabilité d’une zone d’extension touristique (ZET) à Tala Rana a été approuvée par la direction du tourisme. Le projet requiert une superficie de 14 hectares, dont les aménagements comporteront la réalisation d’un complexe touristique avec des matériaux de construction locaux, c’est-à-dire qui répondent aux normes environnementales, d’une part, et épouseront l’architecture traditionnelle, d’autre part. Le complexe touristique sera accompagné d’un musée écologique qui sera créé dans le but de mettre en valeur la biodiversité de la région et ses richesses, représentées par diverses espèces de faune et de flore. Des chalets, une aire de jeux, un théâtre en plein air et un village pour enfants seront construits, en harmonie avec le projet. Et, enfin, un centre d’information rattaché au Parc national du Djurdjura (PND), qui aura la tâche d’informer, d’orienter et de veiller au respect et à la protection de notre environnement.
Fahem H