Bouteflika demande aux jeunes de s’attacher à la nation

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l Abdelaziz Bouteflika a rompu le silence qui aura duré près d’un mois et demi, mais sans annoncer du nouveau. Le président de la République a prononcé un discours circonstanciel, hier à l’hôtel Sheraton d’Alger, à l’occasion d’un « colloque » organisé par le ministère des Moudjahidine entrant dans le cadre des festivités commémoratives du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre, ainsi que celui de la création de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens).Préférant circonscrire son discours sur l’événement, Abdelaziz Bouteflika a beaucoup insisté sur la nécessité d’apprendre l’Histoire de l’Algérie aux jeunes générations. Ceci, dit-il, pour inculquer aux jeunes « l’amour de la patrie ». Il ne manquera d’ailleurs pas de stigmatiser les diplômés qui, une fois les études finies, « choisissent de faire profiter d’autres pays de leur savoir ». Le Président dira, cependant, qu’il comprend la déception de ces personnes, mais qu’ils doivent revenir au pays « maintenant que les conditions de ce retour sont réunies, ou en voie de l’être ». Revenant sur l’Histoire récente de l’Algérie, et comme pour donner l’exemple et montrer les méfaits du colonialisme, le chef de l’Etat a soutenu qu’il « y avait une volonté délibérée, de la part de la nation colonisatrice, de détruire la personnalité algérienne ». Il donnera, d’ailleurs, comme preuve l’attachement des jeunes à la France pour dire que si « nous avons beaucoup appris de la civilisation française », cette dernière est loin d’être la nôtre. Sur l’état présent, Bouteflika demande à regarder de l’avant et se dit « convaincu qu’il n’y aura ni avenir ni développement sans réconciliation nationale ». Tout en précisant qu’il ne « dira rien de nouveau » par rapport à ses précédents discours, le Président insiste sur le fait de « se réconcilier », même si, ajoute-t-il encore, « la vraie réconciliation, faite de valeurs et de convictions » ne sera pas pour demain. Pour lui, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum le 29 septembre dernier, n’est qu’un « cadre de travail ».

Ali. B.

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