Cette année, au vu de l’état d’avancement de la campagne oléicole qui est au quart de son parcours, puisque sur 49 135 hectares d’oliveraies que compte la wilaya, la cueillette est déjà faite sur 12 500 hectares. Néanmoins, le rendement, même s’il n’est que partiel, semble bon en olives, mais faible en huile. En effet, selon les données fournies, dans l’entretien qui suit, par le secrétaire général de la chambre de l’Agriculture de Béjaïa, le rendement en huile n’est que de 16,57 litres au quintal, alors qu’il était l’an dernier de 18,64 litres. Quant au rendement en olives, il s’élève à 19 quintaux à l’hectare alors qu’il atteignait tout juste 16 quintaux à l’hectare durant l’année écoulée. Et comme les olives de la Kabylie sont réservées essentiellement à la production d’huile, il y a donc lieu de revoir les prévisions à la baisse. La première explication qui pourrait justifier ce manque à gagner serait peut-être le démarrage tardif, cette année, de la campagne oléicole. En effet, dans certaines oliveraies, surtout celles exposées au nord, les olives sont cueillies encore vertes, donc pas encore arrivées à maturité et l’huile se trouve encore dans la branche et pas encore entrée dans le fruit. Certains fellahs, rencontrés dans une huilerie dans la région de Toudja, imputent la baisse de rendement aux pluies torrentielles de septembre. D’après leurs dires, les olives qui étaient en maturation se sont vite gorgées d’eau. Elles se sont gonflées et ont pris du poids. Ce qui les aurait empêchées de mûrir à temps et de donner un bon rendement en huile au quintal. D’autre part les incendies de l’été ne sont pas tout à fait étrangers à cette contre performance. En effet, ceux survenus au moment du plein développement des fruits ont, sans doute, rendus ceux-ci durs et ratatinés les empêchant de suivre le processus naturel et normal de leur mûrissement. Reste à espérer que les grandes quantités d’olives compenseront le faible rendement en huile.
B. Mouhoub