Voilà pourquoi Elie Moisès n’a pas été retenu par l’ES Tunis

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L’amateurisme en matière de recrutement chez la direction actuelle de la JSK ne veut pas en finir. 

En effet, les années semblent se suivre et se ressembler, sinon comment expliquer le fait de recruter un joueur étranger sans lui faire subir de tests au préalable. Après l’épisode du malien Dembélé recruté la saison passée lors du mercato hivernal sans l’aval de l’ex entraineur Meziane Ighil, et surtout sans avoir disputé la moindre minute six mois durant avant de plier bagage avec en sus une indemnité qui se chiffre en centaines de millions, voila que le club le plus titré du pays récidive, une année plus tard, en faisant signer pour deux saisons un attaquant Ivoirien en l’absence de l’entraîneur en chef, Nacer Sandjak, qui se trouvait en France au moment de la signature du contrat, et pire encore, sans l’aval de ce dernier. Pourtant, l’actuel coach de la JSK n’a pas cessé de répéter, depuis sa prise en main de l’équipe, qu’aucun joueur ne signera sans son accord. « Il n’est pas question de recruter des joueurs durant le mercato sans les voir à l’œuvre. Certes, tout se fait en collaboration avec le président, mais le dernier mot me reviendra », dixit Sandjak lors de sa dernière conférence de presse au siège du club à Tizi-Ouzou. Mais ne dérogeant pas à ses habitudes, le président de la JSK semble faire la sourde oreille en faisant signer un joueur sans tenir compte de l’avis de son entraîneur, bafouant ainsi les règles élémentaires en matière de recrutement.  N’est-ce pas ce même président, qui a recruté pas moins de douze joueurs à l’intersaison, tout en en libérer presque autant, avant de faire signer, par la suite, un entraîneur, en la personne de l’Italien Enrico Fabbro ? La suite tout le monde la connaît. Fabbro n’est plus en poste et la moitié des nouvelles recrues, soit ne rentre pas dans les plans du nouveau coach, soit veut tout simplement changer d’air en raison d’un manque de temps de jeu.  Pour revenir au cas de l’Ivoirien Elie Mosès, recruté avant-hier par la JSK pour une durée de deux saisons, le joueur qui a posé tout sourire avec le maillot Kabyle, a été supervisé la saison dernière par le staff technique de l’ES Tunis, avant de se voir signifier, au bout de quelques jours d’entraînements, la porte de sortie. Cela s’est passé au mois d’août 2011, lorsque le coach du champion d’Afrique des clubs champions, Nabil Maâloul, avait décidé de ne pas le retenir pour la simple, selon lui, que ledit joueur n’a pas le niveau de jouer à l’EST. En effet, dans une déclaration à une Radio locale, dont l’enregistrement se trouve toujours sur le Net (http://www.frequency.com/video/explications-de-nabil-maaloul-propos-de/14596355), l’entraineur du club tunisien n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dire ses quatre vérités à propos du jeune attaquant Ivoirien. « C’est un joueur que j’ai vu à l’œuvre et il n’a pas le niveau de l’EST. Parfois, les gens présentent les joueurs venus de l’étranger comme des lumières, alors que, personnellement, j’estime que ce joueur (Elie Moises, ndlr) ne mérite même pas de jouer chez nos Espoirs », affirme Nabil Maâloul, avant d’enchaîner sur un ton moqueur : « Je doute que ce joueur soit formé au FC Barcelone, et sans prétention aucune, j’estime que les 24 joueurs que j’ai sous la main sont, de loin, meilleurs que lui, y compris les joueurs de la catégorie Espoir. Ce joueur ne mérite même pas d’accéder au parc du club, encore moins d’enfiler le maillot de l’EST ». Dans son intervention, le coach de l’EST a tenu à lancer un appel en direction des supporters, les invitant à ne pas trop se fier aux articles et autres vidéos de joueurs balancés sur le net. « On doit être réalistes. Si ce joueur a été vraiment formé au FC Barcelone, pourquoi n’a-t-il pas signé dans un club espagnol, français ou turc, au lieu de venir jusqu’à Tunis pour y subir des tests. C’est vraiment intriguant », conclut l’entraîneur de l’EST. C’était il y a 18 mois. Espérons que depuis ce temps là l’Ivoirien Elie Moises a gagné des galons pour devenir, aujourd’hui, ce chasseur de buts tant recherché par la JSK.

Rachid B.

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