La marche à laquelle a appelé le MAK pour le premier jour du nouvel an berbère, a pu avoir lieu à Béjaïa alors qu’elle a été empêchée à Tizi-Ouzou. En effet, plus de 200 militants et sympathisants du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, à leur tête le secrétaire général Farid Djennadi, ont marché hier, de Targa Ouzemmour jusqu’au siège de la wilaya, agitant des banderoles sur lesquelles est écrit « Pour l’autonomie de la Kabylie » ou encore « Pour une Kabylie progressiste et moderne ». Lors de la prise de parole organisée en face du siège de la wilaya, les militants du MAK ont réitéré les revendications du mouvement. Par ailleurs, on a appris qu’une étudiante d’origine Malaisienne, qui avait pris part à la marche, a été interpellée, hier, avant-midi, par la police civile alors qu’elle prenait des photos à la maison de la culture Taos Amrouche. N’ayant aucune pièce d’identité sur elle, elle a été accompagnée jusqu’à l’hôtel Madala où elle avait élu domicile, pour vérification avant d’être relâchée. « Elle est sous le choc et ne peut répondre à vos questions », nous dit son compagnon algérien au téléphone. Khadîdja Chenoufi, originaire de Malaisie, est doctorante en Sociologie en Angleterre, où elle prépare une thèse de doctorat sur le patrimoine matériel et immatériel kabyle de concert avec un autre doctorant natif de Béjaïa.
M.H.Khodja