Tikjda, un site classé au patrimoine universel par l’UNESCO.
Les chaînes montagneuses qui s’étendent sur le territoire de la wilaya de Bouira, particulièrement la chaîne de Djurdjura au nord-est, sont très favorables au développement du tourisme de montagne avec toutes les activités qui pourraient être pratiquer à leur niveau, selon les saisons, comme les sports d’hivers, l’écotourisme, la chasse touristique, des recherches scientifiques…
Sur une autre dimension, les montagnes de Djurdjura constituent indéniablement un écosystème botanique, faunistique et climatiques, qui lui procure une grande valeur et suscite même des réflexions scientifiques, qui lui ont valu la classification de réserve naturelle la plus vaste du pays et du patrimoine mondiale par l’UNESCO. Plusieurs sites se retrouvent autour de la ceinture de Djurdjura et qui sont considérés comme les plus importants.
Tikjda, un site classé dans le patrimoine universel par l’UNESCO. Ce site possède des paysages et des vues d’une beauté inégalée. Tikjda fait partie aussi du Parc National de Djurdjura, dont l’espace s’étend tout au long du versant sud, estimé à 8 000 hectares. La forêt de Tikjda se distingue par sa richesse biologique et scientifiquement très intéressante.
Elle abrite de nombreuses espèces animales et végétales, dont certaines sont protégées parce qu’elles sont menacées de disparition à l’exemple de l’aigle royal, le singe magot et le pin noir (Pinus Nigra)… Tikjda est un lieu favorable pour la pratique des sports de montagne, notamment le ski et l’alpinisme.
Le Parc national de Djurdjura est simultanément une très grande réserve naturelle qui s’étale sur 18 550 hectares, et un dépôt inestimable de biosphère qui fait de lui le lieu le plus convoité par les écologistes, les scientifiques et les amoureux de la nature à l’état pur. Avec ses massifs hauts et imposants, gorges distinguées et profondes, le parc est un lieu rêvé pour le bivouac, nanti en avifaune dont des espèces qui y vivent sont très rares et nécessitent protection.
En tout, les prédispositions au tourisme sont réelles, pourvu que les parties concernées, à savoir, les autorités locales et notamment la direction du Tourisme se mettent à l’œuvre, pour qu’on donne l’initiative aux professionnels dans le domaine du tourisme, pour qu’ils édifient des merveilles dans cet espace qui pourrait même s’étendre jusqu’à 20 000 hectares.
Tala Guilef, bien qu’elle soit distante d’une trentaine de kilomètres au nord de Tikjda, située dans les territoires de la wilaya de Tizi-Ouzou, vers la localité de Boghni, elle représente à tous points de vue l’endroit rêvé pour les amoureux des randonnées pédestres, ses chemins et pistes abruptes et rocailleuses font dégourdir même les jambes des personnes les plus réticentes.
Tala Guilef, une autre station climatique et touristique, dont les structures d’accueil ont été désertées lors de la décennie noire. Pourtant, de nos jours, le lieu semble reprendre vie avec l’amélioration de la sécurité.
Aïn Zebda, situé dans la commune d’Aghbalou sur le versant est, à 1450 mètres d’altitude et s’étale jusqu’aux frontières de Tizi-Ouzou et de Béjaïa. Aïn Zebda représente également une multitude de possibilités pour le développement de l’activité touristique, sans parler de sa source qui jaillit à l’état naturel et dont les vertus seraient thérapeutiques.
Tala Rana, un autre site touristique situé à l’est, dans la commune de Saharidj, il se particularise par les mêmes caractéristiques que recèle le site de Tikjda, c’est-à-dire il renferme une forêt dense de cèdres, de chênes et de pins. Tala Rana contient de la flore et de la faune bien préservées, grâce à l’abondance de l’eau dont elle dispose au milieu du site, qui porte le nom de Tala (source). Cette source est, elle aussi, bien préservée de la pollution. Le site de Tala Rana est aussi une partie du Parc National de Djurdjura, qui est située juste au-dessous de Tamgout, appelée communément Lala Khadîdja, le point le plus culminant de Djurdjura qui s’élève à 2308 mètres d’altitude.
Cette géographie lui confère une beauté particulièrement perceptible même à partir des grands axes routiers qui traversent la wilaya de Bouira, à savoir les RN5, 26, 15, 33. Tizi N’Kouilal se trouve également dans la commune de Saharidj, c’est un col situé à la limite administrative de la wilaya de Bouira et de Tizi-Ouzou et s’étend à 1500 mètres d’altitude, il se distingue par ses paysages pittoresques. Haizer, une localité riveraine de la ville de Bouira, mais parait lointaine, parce qu’elle est située juste au-dessous de la montagne de Djurdjura et sert de relais pour les visiteurs qui viennent d’ailleurs faire une halte pour se rafraîchir en ce lieu et ensuite reprendre leur périple, dans l’intention d’accéder à la majestueuse chaîne montagneuse.
Haizer est également une halte obligatoire inratable pour les touristes voulant se rendre à Tikjda. Celle-ci leur fait face, avec ses pics qui dominent l’espace et qui sont visibles à mille lieux, tout comme les cimes de l’Adrar n’Haizer et la Dent du Lion, L’Akouker, qui dominent la petite ville de Haizer. Les cimes d’Ath Leksar, situées sur les hauteurs de la commune d’Ath Leksar, où est édifié l’illustre roc bleu qui est même au centre de l’intrigue de l’histoire fabuleuses racontées dans la légende des habitants de Z’riba.
L’aspect magique du lieu a attiré beaucoup de touristes étrangers qui l’abandonneront plus tard à cause du manque de la sécurité. Les monts de Dirah sis sur les hauteurs de la région de Sour El Ghozlane, interpellent simplement les services concernés à entreprendre des initiatives qui pourraient faire de ce lieu féerique, un endroit idyllique pour les populations qui afflueraient sûrement de toutes les régions, dans le but de profiter des générosités de la nature subliminale qui se situent à Dirah.
La forêt Errich, située à la lisière ouest de la ville de Bouira, considérée comme un vrai laboratoire d’oxygène et de toutes les essences floristiques, riche en arbres tels que le chêne et le pin. Le site est très prisé pour la pratique de sport et la détente des familles. Cette forêt qui semble être le poumon de la ville de Bouira, manque malheureusement de beaucoup de moyens. Pas mal de projets ont été inscrits à cet effet, mais aucun n’a été lancé sérieusement par les services concernés pour des raisons que nous ignorons.
En tous cas, le dynamisme fait défaut pour entreprendre des décisions déterminantes dans le but de déclencher définitivement un irréversible processus dans le tourisme, seulement, le respect des normes écologiques doit être obligatoirement suivi. Ce n’est pas comme les agressions à la nature remarquées à la hauteur du site de Aswel où il est question de réaliser un stade d’entraînement des équipes nationales et au niveau de Tikjda où les dernières structures construites n’épousent pas le look de cette nature sublime. Enfin, il est toujours permis d’espérer un changement dans ce sens, malgré les maintes désillusions.
ahem H.