Les maisons natales d’Abane Ramdane et de Krim Belkacem ont été classées sur la liste du patrimoine culturel national en tant que monuments historiques, lundi dernier, a-t-on appris, hier, auprès de M. Ould Ali El-Hadi, directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou.
En effet, et selon notre interlocuteur, ces deux demeures, qui ont vu naître deux grandes figures historiques de la Révolution algérienne, font désormais partie de la liste des monuments historiques du patrimoine culturel national, et ce, suite à la décision prise par la Commission nationale de classement des biens culturels, lors d’une réunion qui s’est tenue, lundi dernier, au niveau du ministère de la Culture, et durant laquelle, les membres de ladite commission ont adopté cette décision à l’unanimité. Pour rappel, la proposition de classement de ces maisons natales des deux héros de la guerre de libération nationale que sont Abane Ramdane et Krim Belkacem, a été faite par Ould Ali El-Hadi, directeur de la culture de Tizi-Ouzou, qui avait remis deux dossiers détaillés sur l’état et la valeur de ces deux demeures à ladite commission. « Ce qui reste à faire maintenant, c’est de faire avancer le dossier pour ériger ces deux maisons en musée, et de finir les restaurations de ces sites historiques », dira Ould Ali El-Hadi. La maison de la famille Abane, qui a vu naître, le 10 juin 1920, l’un des architectes de la Révolution algérienne, est située dans le village d’Azzouza, à 6 km à l’ouest du chef-lieu de la commune de Larbaâ Nath Irathen. Cette structure, qui offre une vue dégagée vers les villages avoisinants, notamment Aguemoune, Thaza ainsi que la ville de Larbaâ Nath Irathen, est constituée de trois blocs et une cour. Sa superficie est de 463,18 m². Les deux terrasses qui se trouvent dans le bloc III sont caractérisées par une belle vue sur les merveilleux paysages que nous offrent les montagnes du majestueux Djurdjura. Après avoir bénéficié d’une opération de restauration et de réhabilitation, cette bâtisse fait fonction de musée consacré à la mémoire d’Abane et à son parcours de militant pour la libération nationale. Par ailleurs, en ce qui concerne la maison natale de Krim Belkacem, révolutionnaire de la première heure, surnommé « le lion du Djebel » par les soldats français et signataire des accords de paix d’Evian, qui y a vu le jour le 12 décembre 1922, elle se trouve à l’extrême ouest du village Thizra Aïssa, à 6 km au sud-ouest de chef-lieu de la commune d’Ait Yahia Moussa. Elle est également composée de trois blocs et s’étend sur une superficie de 561 m². La maison de Krim a été démolie puis reconstruite, en respectant son aspect architectural originel, en 1999 par l’APC d’Ait Yahia Moussa. Les matériaux utilisés sont essentiellement la pierre, le ciment et la terre battue. Actuellement, cette bâtisse sert de musée où sont déposés quelques objets, des portraits ainsi que des affiches et des coupures de presse retraçant l’itinéraire et le combat de Krim Belkacem.
Samira Bouabdellah