Le torchon brûle toujours entre les greffiers et la tutelle, qui continue, selon les protestataires, « d’afficher son indifférence quant à l’ouverture d’un dialogue ». « Le dernier rassemblement qu’on a tenu, jeudi passé devant le siège du ministère, n’a pas poussé la tutelle à prendre en charge nos doléances », a affirmé hier, Mourad Ghedia, le président de la Fnsj, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), pointant du doigt les dépassements exercés à l’égard des greffiers par les forces de l’ordre. « Plusieurs greffiers ont été interpellés par la police, suite à leurs participation au rassemblement de jeudi dernier. La tutelle continue toujours d’appliquer sa politique abusive à l’encontre des travailleurs », lit-on dans le communiqué de la Fnsj. Face à cet état de fait, les greffiers montent au créneau, et appellent à un autre sit-in national après demain devant le siège du département de Mohamed Chorfi, afin de porter haut et fort leurs revendications. Selon l’interlocuteur, les protestataires comptent tenir un autre rassemblement devant le Palais du gouvernement, prochainement. Il ajoutera que les greffiers réclament, en premier lieu, « la mise en place d’un dialogue avec la tutelle, afin de faire aboutir leur plate-forme de revendications ». Cette dernière contient, le rattachement à leur secteur employeur qui est la justice et non à la fonction publique, les logements de fonction et la prime du sud. « En 2005, lors de la tenue du séminaire national sur la réforme du secteur de la justice, la tutelle s’était engagée à mettre en place un statut particulier pour les greffiers et les corps communs, mais le projet a été bloqué depuis 2006 », s’est indigné M. Ghedia. Les greffiers revendiquent, entre outre, le paiement des heures supplémentaires et l’intégration des contractuels.
Samira Saïdj