Au début, critiques, certains se disant même outrés, arguant le respect des Droits de l’Homme, les pays étrangers, notamment ceux qui comptaient des ressortissants dans la prise d’otages, comme la France, l’Angleterre, les Etats-Unis et la Norvège, ont fini par admettre la légitimité de l’intervention rapide et professionnelle de l’ANP pour neutraliser les preneurs d’otages et libérer ceux qui pouvaient l’être en pareilles circonstances. S’agissant de la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, il est clairement indiqué que « les terroristes sont des tueurs, ils pillent, ils violent, ils saccagent », ajoutant : « les décisions ont été prises par les autorités algériennes et je suis un peu heurté par des propos qui semblent insinuer ou donner l’impression que ce sont les Algériens qui sont mis en cause, alors qu’ils n’ont fait que répliquer à des terroristes », a-t-il ajouté. « Il n’y a aucune impunité pour les terroristes et il n’y en aura pas (…) Face au terrorisme, il faut être implacable », a-t-il dit au Grand Jury d’Europe 1. Le chef de la diplomatie française a précisé qu’il partageait « tout à fait l’analyse » du chef de l’Etat, qui estimait que l’Algérie a eu les réponses adaptées car les négociations n’étaient pas possibles. Les forces spéciales algériennes avaient lancé plus tôt “l’assaut final” contre les terroristes retranchés sur le site de Tiguentourine, dans le sud-est du pays. Il est vrai que de nombreuses voix, notamment certains medias et chroniqueurs connus pour avoir « la gâchette facile », surtout concernant tout ce qui a trait à l’Algérie, n’ont pas raté l’occasion pour critiquer, mais ceux qui ont mesuré l’ampleur de l’attaque et le tempérament sanguinaire des auteurs se sont toutefois rendus à l’évidence en reconnaissant le bon droit des Algériens : « n’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un acte terroriste », ont-ils fini par admettre.
Ferhat Zafane