Une délégation de l’APW s’y est déplacée avant-hier

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Hocine Haroun, président de l’APW de Tizi-Ouzou, s’est déplacé avant-hier, à Illilten pour s’enquérir de la situation et pour mieux s’informer sur la coulée boueuse survenue, l’hiver dernier, dans cette région et qui a réapparu, récemment, empirant ces deux derniers jours suite aux importantes quantités de pluie et de neige qui se sont abattues sur la région, a-t-on appris. « Je n’étais pas au courant quant à ce phénomène. C’est suite à un article que j’ai lu, ce matin sur La Dépêche de Kabylie (samedi, NDLR), que j’ai su que l’éboulement a réapparu. J’ai alors décidé de me rendre sur les lieux afin de mieux m’informer sur la situation », dira Hocine Haroun, président de l’APW de Tizi-Ouzou. Il ajoutera que « sur place, j’ai rencontré le maire avec qui nous avons évalué la situation. C’est une vraie catastrophe. Pour le moment, la situation est stable, puisque la crue s’est stabilisée. Il y a encore des écoulements d’eau près de l’oued. Mais au dessus du village, c’est comme l’épée de Damoclès. Si ce mauvais temps persiste, une vraie catastrophe risque de se produire. Des travaux sont entrepris par la direction des travaux publics qui sont sur place et je tiens, d’ailleurs, à la saluer pour ses efforts. Avant, c’était une coulée de boue, mais maintenant c’est de grosses roches qui dégringolent en direction du village. Cette coulée de boue et de pierres est, actuellement, stationnaire à près de 200 mètres du chef-lieu de la commune ». Selon M. Haroun, cette coulée de boue est bloquée par des barrages d’arbres. « Si ces arbres rompent, et cela peut arriver à tout moment, le pire est à craindre », a-t-il précisé.  « Il y a un programme pour reloger 42 familles dans le cadre de résorption de l’habitat précaire (RHP). Quelque soit ce qui a été prévu pour reloger les familles, je trouve que c’est insuffisant, mais nous allons traiter ça avec l’administration et le wali, car j’ai vu la situation de cette commune et la gravité de ce phénomène, surtout avec cette neige et la pluie qui ne cesse de tomber. Ça peut déborder d’un moment à l’autre. Maintenant, nous devons à tout prix éviter les pertes de vies humaines. Nous avons vu les traces de la crue, samedi, elle était à deux mètres du niveau actuel. Donc, il suffit, comme on me l’a expliqué d’un petit blocage pour que la situation s’aggrave, car l’oued charrie des arbres, ainsi que d’énormes roches et autres. Nous nous sommes déplacés jusqu’en haut de l’oued et nous avons vu que si ça se produisait, la commune entière sera touchée. Actuellement, les choses qui doivent se faire se font, et il y a des engins qui y travaillent et tout un programme a été tracé », expliquera M. Haroun, qui s’interroge : « Je me demande si les moyens mis à leur disposition vont suffire? ». De plus, il affirmera que « si le mauvais temps perdure encore trois à quatre jours, il y a un énorme risque, surtout du côté du village d’Aït Aïssa Ouyahia. En attendant la construction des 42 habitations du RHP, il y a une solidarité agissante dans le village, mais les autorités également sont prêtes et ont mis des engins et du matériel à la disposition des citoyens. Le maire m’a parlé d’une cellule de crise qui a été créée suite à ce phénomène. Nous aurions souhaité qu’il y ait, depuis le début du sinistre, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, des équipes de chercheurs pour faire des études quant à ce phénomène gigantesque.  Le maire m’a parlé d’une digue et d’un pont à construire pour remplacer l’ancien, mais ce n’est pas ce qui stoppera ce phénomène, ce ne sont que des colmatages. J’ai vu, sur place, que c’est un éboulement de 300 mètres.  Il est un peu loin du chef lieu communal, mais il est appelé à descendre, et quand ce moment viendra, cela provoquera d’énormes dégâts ». « Je ne peux pas prendre de décisions, mais je compte en discuter avec le wali, ensuite, nous verrons quoi faire pour faire face à ce phénomène », a-t-il déclaré.                          

                               

 S. B.

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