Les travailleurs du secteur des travaux publics menacent d’une grève illimitée, si la tutelle ne prend pas en charge leurs revendications. Suite au rassemblement des protestataires devant le département de Amar Ghoul, les membres de la fédération nationale des travailleurs du secteur des travaux publics, affiliée au SNAPAP, se sont réunis avec le protocole du ministre, qui a reconnu la légitimité des revendications des travailleurs. « Selon les responsables au niveau de la tutelle, le ministre va se réunir avec nous, dimanche prochain, pour débattre de notre plate-forme de revendications», a affirmé hier, Hamid Takerbous, le Secrétaire Générale de la fédération. Ce dernier déclare que les responsables ont annulé lors de cette rencontre, les poursuites judiciaires prescrites à l’égard des grévistes. Le même responsable a mis l’accent sur la détermination de ses collègues à aller jusqu’au bout, afin de faire aboutir leur plate-forme de revendications. « On ne va pas lâcher nos droits. S’il n y a pas une réponse favorable de la part de la tutelle, lors de la prochaine réunion avec le ministre, les travailleurs vont déclancher une grève illimitée à l’échelle nationale », a souligné M. Takerbous. Les travailleurs ont poursuivi, hier, leur troisième et dernier jour de grève, déclanché le 21 de ce mois en cours, à travers le territoire national. Selon la fédération, cette action de protestation est motivée par l’insatisfaction de la plate-forme de revendications. « La décision de la grève est inhérente au refus de la tutelle de prendre des mesures d’application des revendications légitimes », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par la même organisation syndicale. Les revendications des protestataires se résument en six point, à savoir la révision du statut particulier, l’intégration de tous les contractuels, l’augmentation des salaires et la revalorisation des indemnités. Les travailleurs plaident, également, pour la protection contre les risques et les accidents de travail, ainsi que la prise en charge totale des victimes. «Les travailleurs dudit secteur sont confrontés à des risques et accidents mortels sur les chantiers, tels que les curages des avaloirs et les chutes de dalles durant les démolitions », a noté également, le même communiqué.
Samira Saïdj